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Norvège : Breivik fait un salut nazi au premier jour de son procès sur ses conditions de détention

L'auteur de la tuerie d'Utoya est-il traité de manière inhumaine ? La justice norvégienne doit de nouveau examiner ses conditions de détention. [JONATHAN NACKSTRAND / AFP]

Coutumier des provocations, Anders Behring Breivik a ouvert mardi le procès en appel sur ses conditions de détention en faisant un salut nazi adressé à la presse. Une attitude qui lui a valu un rappel à l'ordre du juge.

Après une première décision qui avait consterné les proches de victimes, la justice norvégienne examine à partir d’aujourd’hui l’appel de l’Etat norvégien après sa condamnation pour «traitement inhumain», du tueur . 

Malgré des conditions de détention confortables, l'auto-proclamé néonazi disposant, entre autres, de trois cellules et de deux téléviseurs avec consoles de jeux, la Cour avait en effet estimé en avril dernier que l’isolement prolongé de celui qui a tué 77 personnes en 2011, «dans une prison à l’intérieur de la prison», constituait une atteinte suffisamment grave à la Convention européenne des droits de l’homme.

A lire aussi : Breivik gagne son procès contre la Norvège pour traitement "inhumain" 

De son côté, l’Etat a toujours justifié la mise à l’écart de Breivik pour des raisons de sécurité. «Nous espérons que l'État gagne ce nouveau round, que la justice creuse davantage l'affaire», a déclaré à l'Agence France-Presse la présidente du groupe de soutien aux familles des victimes, Lisbeth Kristine Royneland, qui a perdu une fille de 18 ans sous les balles du tueur.

Les pires attaques perpétrées en Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale

Le 22 juillet 2011, Breivik avait d'abord tué huit personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo. Puis, déguisé en policier, il avait fauché 69 autres vies - d'adolescents pour la plupart - en ouvrant le feu sur les participants d'un camp d'été de la Jeunesse travailliste piégés sur l'île d'Utoya dans les eaux glaciales d'un lac.

Ce sont les pires attaques perpétrées sur le sol norvégien depuis la Seconde Guerre mondiale. L'extrémiste qui reprochait à ses victimes de faire le lit du multiculturalisme a été condamné en août 2012 à 21 ans de prison, une peine qui peut être prolongée. Le procès sur ses conditions de détention qui s'ouvre ce mardi doit quant à lui durer six jours, la décision devant être rendue à une date encore inconnue.

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