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Leur hôte Airbnb était un chef néonazi

Rien n'aurait pu laisser penser que l'hôte Airbnb était un néonazi connu de la police. [JOHN MACDOUGALL / AFP]

Louer un appartement sur Airbnb se passe la plupart du temps sans mauvaises surprises, mais il y a des exceptions. Une famille originaire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) qui avait loué une maison en Espagne s'est retrouvée bien malgré elle chez un chef néonazi recherché par la police.

C'est la mère de famille, Anne-Sophie Guillonet, qui a raconté la mésaventure à Ouest France. «Nous avions réservé une maison dans la campagne barcelonaise pour rejoindre des amis. Une location d'une semaine dans le petit village de Vilalba Sasserra, au calme. Nous ne savions rien du propriétaire et disposions de photos du bien, de son adresse et du prix», a-t-elle expliqué.

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L'annonce postée sur Airbnb ne précisait évidemment pas la nature des activités politiques du propriétaire, qui posait avec un chien sur sa photo de profil. Après coup, le seul détail qui aurait pu mettre la puce à l'oreille des locataires était son pseudo, «Rex», qui apparaîssait sur la photo. Mais nous y reviendrons. Au moment de la remise des clés, le propriétaire, d'abord très sympathique, semblait néammoins pressé de partir, expliquant qu'il allait faire de la randonnée en montagne pour quelques jours.

Le propriétaire avait été condamné pour apologie de l'Holocauste

C'est alors que la famille était en train de prendre son petit déjeuner sur la terrasse de la maison, vers 7h30 du matin, qu'elle a commencé à découvrir que quelque chose clochait chez le propriétaire. Ce, d'une façon brutale. «Mon conjoint entend un petit bruit. En levant la tête, il aperçoit un homme cagoulé, armé d'un fusil d'assaut braqué sur lui. Une dizaine d'hommes lourdement armés l'accompagnent. Ils sont à la recherche du propriétaire et perquisitionnent les lieux. Munis d'un bélier, les policiers d'élite catalans enfoncent quatre portes de pièces verrouillées dans la maison». 

La famille n'obtiendra guère d'explications, et ce n'est qu'à son retour chez elle, par un ami, qu'elle apprendra la raison qui lui a valu une descente de la police. Le propriétaire était en effet une figure connue du milieu néonazi catalan, éditeur et libraire négationniste à Barcelone et condamné plusieurs fois à de la prison ferme pour apologie de l'Holocauste. Et son pseudo, «Rex», est une référence au mouvement fasciste du même nom qui a existé en Belgique à la fin des années 30. 

Anne-Sophie Guillonet a tenté de faire une réclamation à Airbnb, qui lui a indiqué que le délai de 24 heures dont elle disposait pour le faire était dépassé. Mais l'annonce a, tout de même, été supprimée.

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