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Les Etats-Unis demandent aux touristes de déclarer leur compte Facebook et Twitter

Pour l’heure, cette toute nouvelle demande d’informations reste facultative. Pour l’heure, cette toute nouvelle demande d’informations reste facultative.[JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn et bien d’autres. Depuis le 20 décembre, les voyageurs désireux de se rendre aux Etats-Unis sans visa sont invités à communiquer leurs noms d’utilisateurs sur les réseaux sociaux, comme le rapporte le site Politico.

En fait, c’est une ligne qui a été discrètement ajoutée dans le système électronique d’autorisation de voyage américain (ESTA) pour que les touristes puissent signaler leur présence sur Internet. Ce formulaire permet aux ressortissants d’une quarantaine de pays, dont la France, d’être exemptés de visa pour un séjour inférieur à 90 jours.

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Pour l’heure, cette toute nouvelle demande d’informations reste facultative. Elle fait suite à une proposition déposée en juin dernier par le Département américain de la Sécurité intérieure visant à mieux identifier les voyageurs qui peuvent constituer une menace potentielle pour les Etats-Unis. «Cette nouvelle mesure intervient alors que Washington tente d’améliorer sa capacité à cibler et refouler des individus ayant des liens avec des groupes terroristes tel que Daesh», explique Politico.

Vives inquiétudes

Outre-Atlantique, la mesure a été fortement critiquée et suscitent de vives inquiétudes parmi les défenseurs des droits et des libertés individuelles. «Il n’y a aucune règle sur la manière dont ces informations sont collectées et partagées. Il n’existe aucune directive sur la limitation de l’utilisation de ces informations par les agences gouvernementales», regrette Michael W. Macleod-Ball, de l’Union américaine pour les libertés civiles, cité par Politico.

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Certains opposants redoutent notamment que cette nouvelle requête cible particulièrement les voyageurs arabes ou musulmans. D’autres craignent que la mesure ne crée un dangereux précédent et fasse des émules dans d’autres pays. «Des pays démocratiques et non-démocratiques vont désormais se sentir plus légitimes pour demander de telles informations», souligne Abigail Slater, de l’Internet Association. Cette entité qui représente les géants d’Internet (Facebook, Twitter ou encore Google), a aussi alerté sur les risques pour la liberté d’expression et le droit à la vie privée.  

 

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