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Deux aéroports dans la visée des forces anti-Daesh près de Mossoul

Un commandant des forces spéciales irakiennes et ses hommes sous le feu de l'EI dans un faubourg de Mossoul, le 16 novembre 2016 [Odd ANDERSEN / AFP/Archives] Un commandant des forces spéciales irakiennes et ses hommes sous le feu de Daesh dans un faubourg de Mossoul, le 16 novembre 2016 [Odd ANDERSEN / AFP/Archives]

Un mois après le début de leur offensive, les forces irakiennes avançaient jeudi au sud et à l'ouest de Mossoul avec l'objectif d'isoler les jihadistes de Daesh.

Elles cherchaient en particulier à prendre le contrôle de deux aéroports, celui de Tal Afar à l'ouest et celui, plus important, de Mossoul au sud. Des forces paramilitaires sont entrées dans l'aéroport de Tal Afar, à 50 km à l'ouest de Mossoul, où elles se battaient jeudi contre les derniers jihadistes présents. Daesh "a disposé des bombes dans l'aéroport et les opérations sont en cours pour nettoyer les lieux", ont indiqué les unités du Hachd al-Chaabi (Mobilisation populaire).

Cette coalition progouvernementale dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran mène l'offensive à l'ouest de Mossoul pour reprendre Tal Afar et couper les axes d'approvisionnement avec les territoires contrôlés par Daesh dans l'est de la Syrie. Les autres fronts de la vaste offensive lancée le 17 octobre sont essentiellement occupés par les forces gouvernementales qui progressent notamment par le sud.

Un résident d'un faubourg de Mossoul, victime d'un tir d'obus, est soigné dans un centre des forces spéciales irakiennes aux environs de Samah, le 17 novembre 2016 [Odd ANDERSEN / AFP]

Un officier des troupes d'élite du ministère de l'Intérieur a indiqué qu'elles espéraient se rapprocher jeudi à quatre kilomètres de l'aéroport international de Mossoul, situé dans la banlieue de la deuxième ville d'Irak. Cet aéroport n'est plus en service depuis la prise de Mossoul par Daesh, qui ne dispose pas d'avions.

Nouvelles victimes civiles

Blessés par des éclats d'obus, un homme et une petite fille sont débarqués d'une voiture des forces spéciales irakiennes, dans les faubourgs de Mossoul, le 17 novembre 2016 [Odd ANDERSEN / AFP]

L'avancée la plus notable jusqu'à présent a été menée à l'est, où les forces ont pris plusieurs quartiers de Mossoul et progressaient vers le centre et le fleuve Tigre, qui coule au milieu de la ville. Dans les quartiers est, des attaques au mortier et l'explosion d'engins piégés ont tué jeudi trois enfants et blessé une vingtaine d'autres, a indiqué à l'AFP un médecin, Hossam al-Nouri, dans un hôpital de campagne installé à la périphérie.

"Nous étions en train de nous préparer à déjeuner à la maison lorsque l'obus de mortier a touché la maison", témoigne Hassan, qui a été blessé avec trois de ses frères. Etendu sur un matelas, Hassan interpelle tous les soignants pour les interroger sur son bébé Jassem, opéré pour des blessures aux yeux.

"Je ne sais pas qui est encore dans la maison", s'inquiète le père d'une voix cassée. Les quelque milliers de jihadistes présents à Mossoul et sa région opposent depuis un mois une forte résistance en menant des attaques à l'aide de snipers, de voitures piégées ou d'engins explosifs. Néanmoins, leur stratégie à long terme reste inconnue. "Nous ne savons pas si les combats actuels se déroulent dans les quartiers les plus fortifiés et défendus ou s'ils ne sont que les prémices d'affrontements encore plus violents dans la vieille ville", sur la rive ouest du Tigre, indique Michael Knights, du Washington Institute for Near East Policy.

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