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À trois jours du verdict des urnes, Clinton et Trump proposent deux voies opposées

Jay Z et Beyonce accueillent Hillary Clinton sur scène lors d'un concert de soutien à Cleveland, Ohio, le 4 novembre 2016 [Duane Prokop / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP] Jay Z et Beyonce accueillent Hillary Clinton sur scène lors d'un concert de soutien à Cleveland, Ohio, le 4 novembre 2016 [Duane Prokop / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]

L’Amérique et le monde retenaient leur souffle samedi, au début du dernier week-end de la campagne présidentielle américaine, Hillary Clinton et Donald Trump proposant aux Américains deux voies radicalement opposées pour les quatre prochaines années.

Qui sera le 45e président des Etats-Unis ? [Paz PIZARRO, Thomas SAINT-CRICQ / AFP]
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Qui sera le 45e président des Etats-Unis ?

 

A trois jours du scrutin, les sondages ne sont guère d’utilité pour prédire avec certitude l’issue du vote. La démocrate de 69 ans conserve un mince avantage de 2,3 points en moyenne sur le milliardaire populiste de 70 ans, mais Donald Trump est porté par un rebond soudain dans les Etats-clés où se jouera véritablement l’élection, et qui lui font croire qu’une surprise est possible mardi soir.

A lire aussi : Donald Trump président des Etats-Unis : quelles conséquences ?

Les deux candidats quadrillent donc inlassablement le pays, enchaînant les meetings pour lancer un dernier appel à la mobilisation, avec un même message: chaque voix compte dans cette élection décrite par les deux camps comme une chance historique.

Etats clés : Clinton-Trump au coude à coude [Kun TIAN, Thomas SAINT-CRICQ / AFP]
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Etats clés : Clinton-Trump au coude à coude

 

Hillary Clinton commencera la journée à Miami et la terminera à Philadelphie, avec un concert de la chanteuse Katy Perry. Donald Trump traversera le pays, de Tampa, en Floride, au Colorado, en passant par la Caroline du Nord et le Nevada.

Côté démocrate, ce sont les superstars Beyoncé et Jay Z qui ont donné le coup d’envoi du week-end, dans un grand concert avec d’autres rappeurs à Cleveland, bastion démocrate de l’Ohio.

"Le monde attend de nous que nous restions un pays progressiste à la pointe du changement", a lancé Beyoncé, acclamée par une foule déchaînée de 10.000 personnes, très majoritairement noires. "Je veux que ma fille grandisse dans un pays présidé par une femme", a dit la chanteuse, qui a chanté son tube "Run the World (Girls)".

Beyonce lors d'un concert de soutien à Cleveland, Ohio, le 4 novembre 2016 [Duane Prokop / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
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Beyonce lors d'un concert de soutien à Cleveland, Ohio, le 4 novembre 2016

 

Clin d’œil aux tenues de l’ancienne Première dame, les six danseuses de Beyoncé portaient des tailleurs-pantalons…

Dans cette atmosphère survoltée et inédite pour la grand-mère de deux petits-enfants, Hillary Clinton a pris la parole quelques minutes, sans épiloguer sur son programme mais en rappelant les horaires et l’adresse du bureau de vote le plus proche, déjà ouvert.

Le vote des Noirs à la présidentielle américaine [Christopher HUFFAKER, Paz PIZARRO, Gillian HANDYSIDE / AFP]
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Le vote des Noirs à la présidentielle américaine

 

"Nous avons un travail à terminer, plus d’obstacles à abattre, et avec votre aide, un plafond de verre à briser une fois pour toutes", a lancé la démocrate. Plus tôt, elle avait méthodiquement tâché de démolir le message populiste de son adversaire, dénonçant des promesses creuses.

"Le 20 janvier, l’Amérique aura un nouveau président", a-t-elle dit à Detroit, dans le Michigan industriel. "Le changement est inévitable. Les choses vont changer. La question est: quel changement choisirons-nous ?"

Et à ceux à qui la virulence de cette campagne donnent des migraines, elle a lancé: "tout dépend de vous".

Le changement Trump

A 450 km à l’est de Cleveland, à un autre bout de la "Rust Belt", Donald Trump a rempli à nouveau une salle de 13.000 personnes. Depuis l’année dernière, l’homme d’affaires est le seul à rassembler des foules aussi importantes.

Donald Trump marche vers la scène à une réunion électorale à Hershey, en Pennsylvanie, le 4 novembre 2016 [SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
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Donald Trump marche vers la scène à une réunion électorale à Hershey, en Pennsylvanie, le 4 novembre 2016

 

"Et au fait, je n'ai pas eu besoin d'amener Jennifer Lopez ou Jay Z, je suis ici tout seul!" a-t-il ironisé à Hershey, en Pennsylvanie, où il tente de percer le "pare-feu" d’Hillary Clinton, qui a mené jusqu’ici dans les sondages de ce grand Etat.

Jamais candidat populiste n’était allé aussi loin que Donald Trump dans l’histoire récente des Etats-Unis.

Son cœur d’électorat est composé de Blancs, notamment ceux qui n’ont pas fait d’études universitaires. Un groupe démographique gagné par la peur du déclassement dans une Amérique de plus en plus diverse ethniquement, et séduit par la promesse du milliardaire de changer le système.

Les groupes sociaux clés de l'élection présidentielle américaine [Christopher HUFFAKER, Gillian HANDYSIDE, Jean Michel CORNU, Paz PIZARRO / AFP]
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Les groupes sociaux clés de l'élection présidentielle américaine

 

"Je veux que l’establishment corrompu de Washington entende les mots suivants: quand nous l’emporterons le 8 novembre, nous allons curer le marigot", a-t-il lancé, reprenant une formule devenue un slogan de campagne.

Brandissant la relance par le FBI le 28 octobre de l’affaire du serveur d’emails privé de l'ancienne chef de la diplomatie, il répète qu’une présidence Clinton serait minée par cette enquête, voire un procès.

Donald Trump lors d'une réunion électorale à Hershey, en Pennsylvanie le 4 novembre 2016 [SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]
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Donald Trump lors d'une réunion électorale à Hershey, en Pennsylvanie le 4 novembre 2016

 

Pour le républicain, la question est de savoir si son avantage chez les hommes et les ouvriers suffira à compenser l’avantage d’Hillary Clinton chez les minorités, les femmes et les diplômés.

"Les gens ne disent peut-être pas ouvertement pour qui ils vont voter, mais je suis sûr qu’il a plus de soutien que ce que disent les sondages", prédit Zach Rehl, ex-militaire "trumpiste" de 31 ans.

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