En direct
A suivre

Donald Trump et Hillary Clinton appellent à la mobilisation

A quelques jours du scrutin, l'heure est à la mobilisation générale. [Paul J. Richards / AFP]

Hillary Clinton et Donald Trump donnent vendredi le coup d'envoi du dernier week-end de mobilisation de la campagne présidentielle américaine, instillant à leurs partisans un sentiment d'urgence face à la cacophonie des sondages.

La candidate démocrate de 69 ans ne cesse de répéter que cette élection est "la plus importante de notre vie". Epaulée par un Barack Obama en grande forme, celle qui deviendrait la première femme à présider la première puissance mondiale rappelle à chaque étape les propos sexistes de Donald Trump, exhortant les électeurs à imaginer une Amérique qui prendrait le milliardaire comme modèle. "La meilleure façon de répudier l'intolérance et les vantardises et le harcèlement et les discours de haine et la discrimination, c'est de battre le record de participation de l'histoire des Etats-Unis", a-t-elle lancé jeudi soir à Raleigh, en Caroline du Nord.

Message apocalyptique

Le président sortant adopte le même message apocalyptique, affirmant que l'élection pouvait changer "le cours de l'histoire". "Tous les progrès que nous avons faits partiront par la fenêtre si nous ne gagnons pas cette élection", a-t-il dit à Jacksonville, en Floride, dans un discours très offensif contre la personnalité du républicain: "C'est quelqu'un qui endommagerait notre démocratie".

Le milliardaire populiste de 70 ans, lui, prévient depuis des jours que le 8 novembre sera la dernière chance pour "curer le marigot" de Washington et tourner la page d'un système gangrené par les groupes d'intérêts et la collusion des élites politico-économiques. Il brandit l'affaire des emails d'Hillary Clinton, sur lesquels se penche à nouveau le FBI, pour dénoncer la corruption supposée et l'inaptitude de l'ancienne secrétaire d'Etat.

A lire aussi : Un professeur à la méthode infaillible prédit la victoire de Donald Trump

Au milieu de ces échanges  : une poignée d'Américains indécis qui oscillent entre deux choix qui ne les satisfont décidément pas, malgré une campagne frénétique qui monopolise les antennes des chaînes d'information depuis plus d'un an et demi.

La clé, pour Hillary Clinton, consiste à maximiser la participation des électeurs qui ont formé la "coalition Obama": Noirs, Hispaniques et jeunes. Or les Noirs votent à ce stade moins qu'en 2012, selon les chiffres de participation du vote anticipé en Caroline du Nord et en Floride. C'est pour débloquer ce réservoir de voix qu'elle ira dans trois bastions démocrates vendredi : Pittsburgh en Pennsylvanie, Detroit dans le Michigan, et enfin Cleveland dans l'Ohio, pour un concert gratuit avec le rappeur Jay Z.

Ce week-end, toute la machinerie du camp Clinton se mettra en branle pour aller frapper aux portes des électeurs identifiés par bases de données comme sympathisants, ou leur téléphoner. Tout pour leur mâcher le travail et faire en sorte qu'ils aillent glisser leur bulletin dans l'urne mardi, voire avant.

Mobilisation des stars

Pour attirer plus d'électeurs potentiels, Hillary Clinton fait aussi appel à des célébrités, comme Jennifer Lopez samedi dernier et Pharrell Williams jeudi. Lundi soir, veille du scrutin, elle et Bill Clinton s'afficheront avec le couple Obama dans un grand meeting à Philadelphie.

Donald Trump, lui, cherche à déjouer les pronostics en dopant l'enthousiasme de son coeur d'électorat, les hommes républicains et notamment les sans-diplômes. Il fera vendredi trois réunions publiques dans trois Etats: New Hampshire, Ohio et en soirée à Hershey, en Pennsylvanie.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités