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Ni larmes ni prières, des actes : l'appel de médecins syriens à Barack Obama

Des médecins dans un hôpital d'Alep après un bombardement, le 16 juillet 2016. Des médecins dans un hôpital d'Alep après un bombardement, le 16 juillet 2016. [THAER MOHAMMED / AFP]

Les rares médecins encore présents dans la ville divisée d'Alep, dans le Nord de la Syrie, ont adressé ce jeudi 11 août une lettre ouverte à Barack Obama, l'implorant d'agir. 

«Nous n'avons besoin ni de larmes, ni de sympathie, ni même de prières: nous avons désespérément besoin (...) d'une action internationale qui garantisse qu'Alep ne soit pas assiégée à nouveau», écrivent les praticiens, qui redoutent la famine et le tarissement total des produits hospitaliers.

Samedi 6 août, les insurgés ont réussi à briser trois semaines d'un siège imposé par l'armée de Bachar al-Assad, et qui avait entrainé une hausse vertigineuse des prix. Mais les médecins ne sont guère optimistes sur la suite des événements. «Sans l'ouverture permanente d'une voie d'approvisionnement nous serons dans peu de temps de nouveau assiégés par les forces du régime», soulignent-ils, fustigeant le peu d'efforts de la communauté internationale pour protéger les civils syriens.  

Au total, seule une trentaine de médecins sont encore présents dans la partie rebelle d'Alep, où vivent 250.000 personnes. L'immense majorité de leurs confrères ont été contraints de fuir, la Syrie étant devenue, selon l'OMS, l'endroit le plus dangereux au monde pour le personnel médical, avec au moins 135 attaques contre des installations sanitaires en 2015.

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Le 24 juillet, quatre hopitaux et une banque du sang ont été frappés par des raids en une seule journée. La plupart des signataires de la lettre y travaillaient. «Ce qui nous afflige le plus, comme médecins, est de devoir choisir qui vivra et qui mourra», écrivent-ils. «De jeunes enfants arrivent aux urgences si gravement blessés que nous devons établir une priorité entre ceux qui ont le plus de chances de survivre». Face à ces situations tragiques, les praticiens appellent le président des États-Unis à «faire [son] devoir». 

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