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Au Tadjikistan, les journalistes qui utilisent des mots «compliqués» passibles d'amendes

Le président tadjik, en exercice depuis 1994, a pris des mesures très strictes pour encadrer le langage du pays. Le président tadjik, en exercice depuis 1994, a pris des mesures très strictes pour encadrer le langage du pays.[THIERRY CHARLIER / AFP]

Les journalistes du Tadjikistan vont devoir surveiller de près leur langage. Le gouvernement du pays d'Asie centrale a décidé de leur interdire l'utilisation de mots jugés «trop compliqués».

La mesure a été commentée par le chef du comité du langage, Gavhar Sharifzoda. D'après le quotidien britannique The Guardian, celui-ci aurait déclaré que «les journalistes utilisent parfois jusqu'à dix mots incompréhensibles par jour que le lecteur, l'auditeur ou le téléspectateur lambda ne peut comprendre» et que cela «viole gravement les normes de la langue d'Etat».

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Le montant de l'amende variera entre 75 et 100 dollars pour les journalistes et s'élèvera à plus de 200 dollars pour les entreprises de presse. La date d'entrée en vigueur de la loi n'a cependant pas encore été fixée.

Ce n'est pas la première fois qu'Emomalii Rahmon, le président tadjik, décide d'encadrer étroitement le langage du pays. En 2009, le pays a banni le russe des langues officielles du pays pour ne conserver que le tadjik. De même, au Tadjikistan, il est désormais interdit d'appeler son enfant par un prénom qui ne soit pas d'origine tadjik.

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