Lors de l’attentat qui a frappé l’Irak le 3 juillet 2016 et causé la mort de 292 personnes, une nouvelle bombe particulièrement meurtrière pourrait avoir été utilisée par Daesh.
C’est l’attentat le plus meurtrier jamais mené par Daesh. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2016, à Bagdad, un camion piégé conduit par un kamikaze a explosé dans le quartier chiite de Karrada. Une explosion qui pourrait avoir été causée par une bombe peu ordinaire.
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«Une nouvelle tactique»
Une source proche des forces de sécurité occidentales citée par la BBC explique que «Daesh a utilisé, pour la première fois, une nouvelle tactique qui lui a permis de passer les points de contrôle sans être repéré».
Les détails précis de l’enquête ne sont pas encore connus, mais la technique du véhicule piégé est maintenant largement utilisée dans les attentats suicide. Pourtant, celui-ci diffère dans la manière dont les explosifs étaient placés dans la camionnette, et dans la composition des produits chimiques.
Un dispositif développé à Falloujah ?
Un expert en explosif qui participe à l’enquête a notamment déclaré que cette installation était particulièrement «difficile à mettre en place». Selon lui, le dispositif pourrait avoir été développé à Falloujah quand la ville était contrôlée par Daesh.
Pour le groupe terroriste, le franchissement des points de contrôle est un aspect capital pour mener des opérations réussies. Ils ont par conséquent mis l’accent sur «la façon de se déplacer à travers les checkpoints».
«Ce mélange est unique, étrange et terrible»
Les éléments de l’enquête jusqu’alors disponibles laissent penser que les artificiers de Daesh auraient pu acheter une formule chimique «sur Internet», avant de la modifier en y ajoutant des éléments la rendant plus difficile à détecter et surtout plus mortelle. Le mélange chimique utilisé est d’ailleurs décrit par les experts irakiens comme «unique».
Le brigadier-général, Kadhim Bashi Saleh, de la force de défense civile estime que ce mélange n’avait jamais été utilisé en Irak : «nous sommes habitués à de grands feux, mais les produits chimiques de cette bombe ont été utilisés pour la première fois en Irak. Ce mélange est unique, étrange et terrible». Un autre expert irakien de sécurité, Hisham al-Hashimi croit pourtant y voir une similitude avec une substance explosive utilisée en 2004 par Al-Qaïda.