Des dizaines de villageois ont été tués dans la nuit lundi à mardi dans des frappes de la coalition internationale, près de Manbij, ville syrienne tenue par Daesh.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a avancé un bilan de 56 civils tués, dont 11 enfants, tous issus du village de Toukhar. Mais ce bilan pourrait s'alourdir, des responsables locaux ayant affirmé que 85 cadavres avaient été récupérés.
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Il s'agit de la pire bavure commise par les forces conduites par les Etats-Unis, et dont font partie la France ou encore le Royaume-Uni. Des photos des cadavres ont été diffusées sur les réseaux sociaux, ce qui risque de contribuer à faire monter la colère au sein des populations locales, et pourrait être utilisé par Daesh à des fins de propagande.
L'opposition syrienne en colère
La coalition a confirmé pour sa part que 18 frappes avaient été menées dans cette zone lundi 18 juillet. Mais selon elle, les seules cibles visées étaient des positions et des véhicules de Daesh. «Nous prenons toutes les dispositions pendant nos missions pour éviter ou minimiser les pertes civiles et nous conformer aux principe du droit de la guerre», a-t-elle ajouté, précisant toutefois qu'elle allait «examiner les informations» dont elle dispose sur le terrain.
Cette bavure a suscité de vives réactions de la part de l'opposition syrienne. Le Conseil national syrien (CNS) a ainsi dénoncé «un massacre d'innocents» et déploré le fait que mes précédentes attaques contre des civils n'aient pas entraîné d'enquêtes sérieuses.
Le fait que les Forces démocratiques syriennes (FDS), à majorité kurde, participent à l'offensive menée dans la région de Manbij pourrait également isoler davantage la composante kurde de l'opposition syrienne, déja soupçonnée d'avoir des visées séparatistes.