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Brésil : Rousseff dénonce le "gouvernement illégitime" de Temer

La présidente brésilienne suspendue de ses fonctions Dilma Rousseff lors d'une conférence de presse au palais Alvorada à Brasilia le 13 mai 2016 [VANDERLEI ALMEIDA / AFP] La présidente brésilienne suspendue de ses fonctions Dilma Rousseff lors d'une conférence de presse au palais Alvorada à Brasilia le 13 mai 2016 [VANDERLEI ALMEIDA / AFP]

Le gouvernement intérimaire est "illégitime" et a "un problème de représentativité", a déclaré vendredi Dilma Rousseff, lors de sa première prise de parole depuis sa suspension la veille de la présidence du Brésil, où elle a été remplacée par Michel Temer.

"Un gouvernement illégitime a toujours besoin de mécanismes illégitimes pour se maintenir", a souligné Dilma Rousseff, au sujet du cabinet de son ancien vice-président et allié, qu'elle considère désormais comme un "traître" en l'accusant d'avoir tiré les ficelles de sa destitution. Elle a également critiqué, dans une conférence à la presse étrangère, la composition de ce gouvernement de transition qui a déjà été pointé du doigt car sur 24 ministres il ne comprend aucune femme.

"La question du genre est une question de démocratie dans un pays où les femmes sont majoritaires, il y a un problème de représentativité", a souligné l'ancienne guérilléra sous la dictature, réitérant qu'elle "se battra pour revenir" au pouvoir. "Le Brésil a aujourd'hui un gouvernement provisoire, par intérim, et une présidente élue par 54 millions de voix. Il y a un gouvernement intérimaire et illégitime du point de vue des votes. Je me battrai pour revenir", a insisté Mme Rousseff dont le mandat se termine fin 2018.

L'ouverture de son procès en destitution jeudi, qui a entraîné sa mise à l'écart du pouvoir pour un maximum de 180 jours dans l'attente de son jugement final, est le fruit d'un complot orchestré par le Parlement et les élites traditionnelles, a affirmé une Dilma Rousseff énergique, qui a confié qu'elle resterait active politiquement pour défendre sa position face à la société civile. "Nous devons nous défendre politiquement. Cette défense se fera pour toute la société civile brésilienne et j'ai l'intention d'aller, chaque fois que je serai invitée, expliquer les raisons qui ont conduit à ce procès, avec lesquelles je suis entièrement en désaccord", a-t-elle souligné. "La destitution est frauduleuse, un putsch pour exécuter son programme de gouvernement qui n'a pas été approuvé dans les urnes", a poursuivi Mme Rousseff.

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