Après des mois passés à tenter d’endiguer dans l’urgence la crise migratoire, la Commission européenne a présenté ce mercredi ses options pour réviser durablement les règles de l’asile.
La première s’appuie sur le système existant, maintenant l’obligation de déposer sa demande dans le pays d’arrivée, mais prévoit un mécanisme de relocalisation en cas d’afflux massif. Selon ses défenseurs, ce système aurait pour avantage de responsabiliser les pays d'entrée, plus enclins à surveiller leurs frontières si ils doivent prendre en charge les réfugiés.
A lire aussi : Migrants : Bruxelles pourrait aider financièrement les États
La seconde solution consiste à créer un système permanent de répartition, qui prendrait en compte la taille, le PIB et les capacités d’accueil de chacun des vingt-huit Etats membres. Cette option serait favorisée par l'Allemagne et la Suède, les deux pays qui ont accueilli le plus de demandeurs d'asile depuis septembre 2015.
Les 28 États membres s'accordent en tout cas sur la nécessité de réviser le règlement de Dublin, qui détermine le pays responsable d'une demande d'asile, et dont la crise migratoire provoquée par le conflit syrien a révélé les limites. L'Union prévoit ainsi une réforme du texte d'ici à la fin du mois de juin.