Mohamad Jamal Khweis, citoyen américain et ancien membre de Daesh, a déserté l'organisation terroriste dont il a expliqué ne pas partager les convictions.
«Je ne les considère pas comme des bons musulmans», a affirmé le jeune homme de 26 ans dans une longue interview donnée à la chaîne de télévision Kurdistan 24. «Je voulais rentrer aux États-Unis», poursuit-il. Mohamad Khweis est né en Virginie (États-Unis) et est le fils d'immigrés Palestinien. Il déclare avoir quitté l'Europe en décembre 2015 et s'être rendu en Turquie où il a rencontré une Irakienne, originaire de Mossoul, membre active de Daesh depuis juin 2014. «Elle connaissait quelqu'un qui pouvait nous faire passer en Syrie et de la Syrie à Mossoul. J'ai décidé de l'accompagner.»
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Dans le territoire de Daesh
Ils ont emprunté un bus qui les a emmené à la frontière turque puis un taxi pour la Syrie trouvé par la soeur de la jeune femme mariée à un membre de Daesh, explique Mohamad. Dans les territoires contrôlés par Daesh, il a abandonné son passeport et prend un pseudonyme, «Abu Omar». Jamal est arrivé à Mossoul en janvier 2016 en compagnie de dix autres hommes. Ce fut le début de l'endoctrinement. «Un imam nous apprenait la charia et la religion», explique l'ancien combattant.
VIDEO: American #ISIS fighter identifying himself after being captured by the #Peshmerga in #Iraq pic.twitter.com/Uvp6du4jId
— Blitzkrieg News (@BlitzkriegNews) 14 mars 2016
«Je n'étais pas d'accord avec leur idéologie. Le quotidien se résumait à prier, manger, apprendre la religion pendant huit heures. Les conditions de vie étaient difficiles. On ne pouvait même pas fumer.» Après un mois Jamal a voulu s'enfuir. «J'ai pris une mauvaise décision en partant à Mossoul avec cette fille. Je regrette », déplore-t-il aujourd'hui.
Une exfiltration vers le Kurdistan irakien
Un contact anonyme lui a promis de le faire rejoindre la Turquie avant de se raviser et de lui garantir de l'emmener à la lisière du pays. Le combattant a décidé alors de traverser la frontière Kurde et de se rendre aux combattants du pays. «Je souhaitais aller du côté Kurde car je savais qu'ils traitaient bien les Américains. C'est ce qu'il s'est passé.»
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Le repenti a profité de son interview pour adresser un message aux États-Unis : «La vie à Mossoul est vraiment mauvaise. Les gens qui contrôlent cette ville ne représentent pas la religion».