Zouhir Mehdaoui, 29 ans, figurerait aux côtés d’Abdelhamid Abaaoud dans une vidéo tournée en Syrie. Sa famille et ses proches démentent.
L’Algérie en dévoile un peu plus sur les raisons de l’arrestation d’un homme fin février et sur son identité. On savait jusqu’alors qu’il était soupçonné "d'avoir des liens avec les attentats terroristes de Paris”.
A lire aussi : Un homme suspecté de liens avec les attentats de Paris arrêté en Algérie
Le Monde rapporte que l’homme s’appelle bien Zouhir Mehdaoui, confirmant ainsi les informations du journal Le Soir d'Algérie. Âgé de 29 ans, il aurait été arrêté en raison de son apparition sur une vidéo, aux côtés d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de novembre à Paris.
Cette vidéo montre deux hommes dans une voiture. Abdelhamid Abaaoud est sur le siège passager et parle à la personne qui filme. A sa gauche se tient le conducteur, qui sourit. Ce dernier aurait été reconnu comme étant le suspect.
Pas la même couleur de yeux ?
La famille et les proches de ce dernier affirment pourtant l’inverse. "Les yeux de l’accompagnant d’Abaaoud étaient marron. Ceux de Zouhir sont bleus. De plus, il porte des lunettes de vue et ne possède pas de permis de conduire. Comment se peut-il que ce soit lui ?", s’interrogent-ils dans les colonnes du journal arabophone algérien, Ennahar.
Ils soulignent par ailleurs la pleine coopération de Zouhir Mehdaoui avec les autorités. Ce dernier aurait appris à Bruxelles, où il vit, que quelqu’un était allé voir la gendarmerie de sa région natale, affirmant l’avoir reconnu sur la vidéo. Il se serait alors rendu au consulat en Belgique qui lui aurait affirmé qu’aucun mandat de recherche n’avait été émis à son encontre.
A lire aussi : Attentats de Paris : un onzième suspect inculpé en Belgique
À son arrivée en Algérie, pour rendre visite à sa famille, il passe quand même à la gendarmerie. Un procès verbal est dressé et l’homme repart libre. Mais le lendemain, il est convoqué auprès du procureur de la République. Une fois entendu, il est alors mis en détention préventive pour “appartenance à Daesh”.
Personne n’a pour l’instant pu confirmer son passage en Syrie, rapporte Le Monde. La justice devrait se prononcer mardi 8 mars sur la demande de libération provisoire demandée par son avocat.