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Irak : la Turquie bombarde des positions du PKK

Un homme brandit un drapeau représentant le chef du PKK Abdullah Ocalan lors d'une manifestation à Istanbul. [Ozan Kose / AFP/Archives]

Les autorités kurdes d'Irak ont condamné samedi les raids de l'armée turque contre des positions des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur leur territoire, selon un communiqué. Le PKK a affirmé après cette attaque que les "conditions du cessez-le-feu" entre Turquie et PKK étaient rompues.

 

Le président de cette région autonome du nord de l'Irak Massoud Barzani a appelé le Premier ministre turc Ahmed Davutoglu pour lui exprimer son "mécontentement quant à la dangerosité de la situation", selon le texte. M. Barzani a demandé à ce que cesse l'escalade, ajoutant que "la paix était la seule façon de résoudre les problèmes, et que des années de négociations valent mieux qu'une heure de guerre", a ajouté le communiqué. M. Davutoglu avait affirmé plus tôt dans la journée que M. Barzani lui avait exprimé sa "solidarité" lors d'une conversation téléphonique.

D'après une source médicale, deux civils ont été blessés dans les raids de la nuit de vendredi à samedi contre le PKK, qui ont duré trois heures selon des responsables des rebelles kurdes u PKK.  La Turquie s'est résolument engagé vendredi dans la lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie en menant ses premières frappes sur leurs positions. Elle a dans le même temps décidé de frapper des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le Kurdistan irakien. Ses avions ont bombardé sept objectifs rebelles, abris, hangars ou lieux de stockages de munitions dans les monts Kandil, au nord-est d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Le PKK a depuis longtemps des camps dans les montagnes du Kurdistan irakien, près de la frontière avec la Turquie. 

Si les relations des rebelles kurdes turcs avec les autorités du Kurdistan irakien ne sont pas toujours au beau fixe, ils sont tous deux engagés dans la lutte contre l'EI, qui sévit en Syrie mais aussi en Irak. Un pas semble pourtant avoir été franchi ce samedi. "Les conditions de maintien du cessez-le-feu ont été rompues (...) face à ces agressions, nous avons droit de nous défendre", ont déclaré les Forces de défense du peuple (HPG), l'aile militaire du PKK, dans une déclaration sur leur site internet.

 

 

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