Une femme a été tuée dans l'est de l'Ukraine, fragilisant le cessez-le-feu.
La trêve n’aura été effective que quelques heures. Dans la nuit de samedi à dimanche, une femme est morte dans le port stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, suite à des tirs de séparatistes.
Au lendemain du cessez-le-feu signé à Minsk, cet incident faisait craindre l’échec de l’accord de paix entre Kiev et les rebelles prorusses. D’autant que si le calme était revenu hier à Marioupol, des tirs d’artillerie ont en revanche été échangés dans le bastion séparatiste de Donetsk, chaque camp se renvoyant la responsabilité.
Quelques heures plus tôt, les présidents ukrainien et russe, Petro Porochenko et Vladimir Poutine, avaient toutefois estimé que le cessez-le-feu signé vendredi était «globalement respecté». Un cessez-le-feu qui, s’il venait à être complètement maintenu et constaté sur place par les Occidentaux, ouvrirait la porte à la mise en place d’un «statut spécial» pour les régions tenues par les séparatistes. Surtout, il mettrait fin à un conflit de près de cinq mois qui a fait, selon l'ONU, 2 600 morts.