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Les Pays-Bas, drapeaux en berne, cherchent les responsables du crash en Ukraine

Le Premier ministre néerlandais  Mark Rutte (C) le 18 juillet 2014 à La Haye [Evert Jan Daniels  / ANP/AFP] Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (C) le 18 juillet 2014 à La Haye [Evert Jan Daniels / ANP/AFP]

Les drapeaux étaient en berne vendredi aux Pays-Bas alors que le pays tentait d'identifier les responsables du crash aérien dans l'est de l'Ukraine ayant coûté la vie à 298 personnes, dont au moins 154 de nationalité néerlandaise.

Images de la carcasse de l'avion ou des passeports néerlandais retrouvés en Ukraine, cartes explicatives, photos de victimes ou de leurs proches en pleurs apprenant la terrible nouvelle, la presse consacrait non seulement ses premières pages, mais aussi de larges dossiers à la catastrophe.

"Qui a abattu le vol MH17 au-dessus de l'Ukraine?", interrogeait vendredi matin le quotidien populaire Algemeen Dagblad.

Car les circonstances du crash sont encore floues alors que des responsables américains assurent que l'avion a été abattu par un missile sol-air.

Le Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines s'est écrasé dans une zone contrôlée par les rebelles prorusses. Kiev et les rebelles se sont immédiatement mutuellement accusés d'être à l'origine du tir supposé. "Tout semble indiquer qu'il s'agit des rebelles prorusses", affirme le quotidien de centre gauche de Volkskrant, selon lequel "la catastrophe aérienne met Vladimir Poutine dans l'embarras".

"Les rebelles prorusses ont enregistré hier une défaite qui pourrait bien marquer la mort de leur résistance de quatre mois contre le gouvernement ukrainien", poursuit le quotidien, soulignant que "les rebelles gagnaient justement du terrain ces derniers jours avec l'appui de Moscou".

- "Une enquête complète" -

Au siège du gouvernement néerlandais, à La Haye, comme sur tous les bâtiments publics des Pays-Bas, les drapeaux étaient en berne.

Drapeau national en berne le 18 juillet 2014 au Parlement à La Haye [Martijn Beekman / ANP/AFP]
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Drapeau national en berne le 18 juillet 2014 au Parlement à La Haye

Le roi des Pays-Bas Willem-Alexander avait assuré jeudi soir être "profondément attristé" par le crash aérien tandis que le Premier ministre Mark Rutte a assuré que les Pays-Bas étaient "en deuil".

De nombreux registres de condoléances ont été ouverts sur internet, sur lesquels des milliers de messages ont été publiés. "Je souhaite beaucoup de courage à tous les proches, où qu'ils soient dans le monde", dit par exemple Gerdi Smale.

"Un voyage vers l'Orient paradisiaque s'est transformé en voyage vers l'au-delà, quelle horreur", dit de son côté Yolanda.

M. Rutte s'est entretenu dans la nuit avec le président américain Barack Obama au sujet de la catastrophe, selon l'agence de presse ANP. "Obama et Rutte sont d'accord sur la nécessité d'une enquête complète".

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans a dit pour sa part avoir parlé à de nombreux homologues à travers le monde. "Il y a un soutien très large pour une enquête internationale indépendante sur les circonstances du drame".

- "Une des pires catastrophes aériennes" -

Le Volkskrant explique qu'il s'agit "d'une des pires catastrophes aériennes de l'histoire des Pays-Bas".

Un couple se dirige vers  centre d'information le 18 juillet 2014 à l'aéroport de Schipol à Amsterdam [Jeroen Jumelet  / ANP/AFP]
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Un couple se dirige vers centre d'information le 18 juillet 2014 à l'aéroport de Schipol à Amsterdam

Ce crash est le deuxième plus meurtrier de l'histoire des Pays-Bas, selon l'agence de presse néerlandaise ANP: en 1977, deux Boeings 747 entrent en collision à l'aéroport de Ténérife, dans les Iles Canaries, faisant 583 morts, dont 238 Néerlandais.

Plus récemment, en mai 2010, un Airbus A330 s'écrase à Tripoli, la capitale libyenne, faisant 103 morts, dont 70 Néerlandais. Le seul survivant de la catastrophe est un garçon néerlandais qui avait à ce moment-là 9 ans.

Pas de miraculé en Ukraine: aucun survivant n'a été retrouvé après le crash de l'avion malaisien. Ceux qui n'ont pas embarqués, en retard, par soucis d'économie ou pour être en famille, n'en reviennent pas d'avoir échappé à ce vol funeste.

Comme Barry Sim qui, après s'être rendu compte qu'il n'embarquerait pas dans le même avion que son épouse Nour Azaani et leur bébé de 3 mois, avait demandé de pouvoir prendre en famille le vol du soir.

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