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Des centaines de milliers de Hongkongais dans la rue pour la démocratie

Des centaines de milliers de Hongkongais se sont rassemblés mardi 1er juillet 2014 dans la rue pour clamer leur attachement à la démocratie
 [Philippe Lopez / AFP] Des centaines de milliers de Hongkongais se sont rassemblés mardi 1er juillet 2014 dans la rue pour clamer leur attachement à la démocratie [Philippe Lopez / AFP]

Des centaines de milliers de Hongkongais sont attendus mardi dans la rue pour clamer leur attachement à la démocratie, un défilé traditionnel en ce jour anniversaire du retour du territoire à la Chine, marqué cette année par une défiance croissante envers Pékin.

En début d'après-midi, des dizaines de milliers commençaient à se rassembler avant le départ de la marche, depuis le parc Victoria.

"Nous voulons une véritable démocratie" proclamaient nombre de banderoles. Plusieurs manifestants entonnaient la version cantonaise de "Do you hear the people sing?" (Entends-tu le peuple chanter ?), une chanson tirée de la comédie musicale "Les Misérables" inspirée de l'oeuvre de Victor Hugo.

Le défilé intervient peu après la tenue d'un référendum officieux sur l'instauration du suffrage universel direct, auquel ont participé près de 800.000 votants, alors que les organisateurs du scrutin, là encore des militants pro-démocratie, tablaient sur seulement 300.000 votants.

Pékin a qualifié ce référendum d'illégal, antipatriotique et motivé par la "paranoïa politique".

Chaque année le 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, des milliers de Hongkongais descendent dans la rue pour manifester leur attachement aux valeurs démocratiques.

Les organisateurs tablent cette année sur une participation record, proche du demi-million, en raison du climat de défiance, à l'égard des autorités de Pékin, d'une partie de la population de ce territoire du sud de la Chine.

Le défilé de 2003 avait atteint les 500.000 participants, indignés par une proposition de loi sur la sécurité qui avait finalement été retirée par le gouvernement de Hong Kong.

- Ca ressemble de plus en plus à la Chine -

L'ancienne colonie britannique est retournée dans le giron de Pékin le 1er juillet 1997. Elle possède depuis le statut de région administrative spéciale (RAS) et bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes".

Ses habitants jouissent notamment d'une liberté de parole et de manifester inconnue sur le continent, et d'un système judiciaire hérité du droit anglais.

Mais les Hongkongais perçoivent une érosion de ces droits et s'inquiètent de la mainmise de Pékin sur les affaires du territoire.

"Hong Kong devient un endroit avec de moins en moins de liberté", déclare à l'AFP Eric Wong, un photographe de 24 ans. "Ca se met à ressembler à la Chine continentale".

Le gouvernement de Hong Kong --dont le chef est élu par une assemblée largement acquise à Pékin-- avait tenté en 2012 d'imposer des cours de patriotisme dans les écoles, avant de reculer devant l'amplitude des protestations.

Cette année, plusieurs journalistes ont été violemment agressés, dont l'ancien rédacteur en chef d'un journal libéral, blessé à coups de couteau.

Et début juin, Pékin a publié un Livre blanc sur Hong Kong, interprété comme une mise en garde aux habitants du territoire de ne pas franchir les limites de son autonomie.

Mardi matin, un petit groupe de protestataires a brûlé une copie de ce Livre blanc et une photo du chef du gouvernement, Leung Chun-ying, avant d'être arrêtés par le police à proximité de la cérémonie du lever de drapeau.

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