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UE : Cameron se dit prêt à "travailler" avec Juncker

Le Premier ministre britannique David Cameron, le 27 juin 2014 à Bruxelles [John Thys / AFP] Le Premier ministre britannique David Cameron, le 27 juin 2014 à Bruxelles [John Thys / AFP]

Le Premier ministre britannique David Cameron a martelé lundi qu'il était prêt à "travailler" avec le nouveau président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dont il a farouchement combattu la désignation.

"Nous devons travailler avec le président de la Commission européenne comme nous le faisons toujours pour servir nos intérêts nationaux", a assuré le chef du gouvernement dont les propos ont été accueillis dans un brouhaha contradictoire à la Chambre des Communes.

"Je lui ai parlé la nuit dernière et il a réaffirmé (...) être prêt à répondre aux inquiétudes britanniques à propos de l'UE", a ajouté le dirigeant conservateur, après avoir vainement tenté de faire échec à la nomination de l'ex-Premier ministre luxembourgeois, trop fédéraliste et insuffisamment réformiste à ses yeux.

David Cameron a aussi écrit noir sur blanc dans une tribune publiée par le Daily Telegraph conservateur, son offre de coopération.

Face aux députés, M. Cameron n'a cependant pas fait l'unanimité concernant son acharnement à imposer aux chefs d'Etats ou de gouvernements de voter sur la candidature de Juncker, plutôt que de laisser au seul Parlement européen le soin de dicter ce choix. Quand bien même, il a été défait par 26 voix contre 2, vendredi à Bruxelles.

Le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband, pourtant lui aussi hostile à l'avènement de Juncker, a en effet tiré à boulets rouges sur la tactique de négociation de Cameron. "Votre parti peut bien penser que le résultat représente un splendide isolement, ce n'est pas le cas, c'est une totale humiliation", a-t-il fait valoir.

En réponse à un député, M. Cameron a pour sa part redit que la nomination de Juncker marquait "un jour sombre pour l'Europe", et rendait sa tâche réformiste "plus compliquée". Mais il a aussi réaffirmé son ambition de réformer l'UE et son lien avec Londres, avant d'inviter les Britanniques à se prononcer en 2017 sur le maintien ou pas de leur pays dans l'UE.

Le "Brexit" (contraction des deux mots "British" et "exit"), ou sortie de l'UE, n'est pas une fatalité, a-t-il insisté, alors que nombre de députés conservateurs eurosceptiques se réjouissaient d'une telle perspective.

Jean-Claude Juncker le 7 mars 2014 à Dublin [Peter Muhly / AFP/Archives]
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Jean-Claude Juncker le 7 mars 2014 à Dublin

Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, a qualifié ce scénario-catastrophe "d'inimaginable" dans une interview au Financial Times.

"Historiquement, politiquement, démocratiquement, culturellement, la Grande-Bretagne est absolument indispensable pour l'Europe", a ajouté ce proche de la chancelière Angela Merkel.

Le prochain rendez-vous européen est fixé au 16 juillet à Bruxelles pour décider des autres postes européens-clés.

L'entourage du Premier ministre a confirmé que Londres escomptait un portefeuille important, comme le Commerce qui correspond aux visées de la majorité des Britanniques, acquis au marché commun mais pas à l'Europe politique.

 

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