Le tir de roquette lancé mercredi de la bande de Gaza sur Israël jette le trouble sur les rapports entre l'Autorité palestinienne et le Hamas, récemment réconciliés.
En condamnant le tir de roquette lancé mercredi depuis la bande de Gaza contre le Sud d’Israël, le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a laissé entendre que sa récente réconciliation avec le mouvement islamiste Hamas, qui s’est emparé de la bande de Gaza en 2007, ne lui assurait pas le contrôle de la région.
Suite au tir, la présidence palestinienne a appelé dans un communiqué "à honorer les accords passés", en référence à la trêve en vigueur entre le Hamas et Israël.
Or, si la diplomatie américaine, qui a reconnu le nouveau gouvernement palestinien, soutenu par le Hamas, et mis en place début juin, a immédiatement saluée cette "condamnation rapide et franche", elle a aussi admis "un état de fait : le Hamas contrôle (toujours) Gaza".
Auparavant, les portes-paroles de l’Etat israélien avaient accusé Mahmoud Abbas d’être "responsable" et avaient exigé qu’il désarme les "organisations terroristes" de Gaza. Reste à savoir s’il a vraiment les cartes en main pour le faire.