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Une vingtaine de morts dans des attaques en Centrafrique

Un soldat de la Misca à Bangui le 4 avril 2014 [Miguel Medina / AFP/Archives] Un soldat de la Misca à Bangui le 4 avril 2014 [Miguel Medina / AFP/Archives]

Au moins 20 personnes ont été tuées au cours d'attaques de plusieurs villages entre mercredi et vendredi dans le nord de la Centrafrique, par des individus armés assimilés à l'ex-rébellion Séléka et aux peuls armés, a appris l'AFP samedi de source militaire.

Selon un officier de la force africaine Misca, "des hommes armés assimilés aux ex-Séléka et Peuls armés ont attaqué près de dix villages de Markounda au nord (...) entre mercredi et vendredi. Ces hommes armés ont tué au moins vingt personnes, selon un bilan provisoire qui pourrait éventuellement s'alourdir, puisque les violences ne se sont pas encore arrêtées".

"Les habitants du centre de Markounda ont tous fui pour se réfugier dans les régions voisines ou en brousse. La force africaine a dépêché des hommes à Paoua, une ville voisine où les mêmes violences sont perpétrées, pour tenter de sécuriser les populations civiles. Mais beaucoup reste à faire pour stopper ces violences", a ajouté la source.

Les combattants de l'ex-rébellion Séléka, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013, ont été mis en déroute après le départ forcé de leur chef Michel Djotodia en janvier 2014.

Livrés à eux-mêmes, ils sont désormais régulièrement accusés de graves exactions dans la province.

"Quand ils attaquent un village, ils défoncent les portes, tirent sur les occupants et mettent le feu. Certaines personnes blessées et sans secours périssent ainsi brûlées vives. Tandis que des corps des personnes déjà mortes sont aussi calcinés(...)", a expliqué à l'AFP par téléphone Isaac Yétina, un habitant de Markounda en fuite, affirmant avoir vu les assaillant "jeter des enfants vivants dans le feu".

La région nord de la Centrafrique est l'une des plus sensibles du pays depuis plusieurs semaines, au cours desquelles de nombreux villages ont été attaqués, de même, entre autre, qu'un hôpital géré par Médecins sans frontières la semaine dernière.

La plupart de ces attaques ont été imputées à ce même groupe par les autorités.

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