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Centrafrique : Rémy Quignolot, ex-militaire accusé d’espionnage, a été évacué vers la France

Rémy Quignolot a été évacué vers Paris ce dimanche pour des raisons de santé. [Clovis Wood Photography/Unsplash]

Rémy Quignolot, arrêté il y a deux ans en Centrafrique et accusé d'espionnage, a été évacué vers Paris ce dimanche 21 mai pour des raisons de santé. Toutefois, la justice centrafricaine précise qu'il devra revenir à Bangui pour son procès.

Un retour temporaire ? Rémy Quignolot, un ex-militaire français accusé d'espionnage en Centrafrique, a été évacué vers la France, a annoncé sa soeur. Ce retour a été décidé pour des raisons de santé.

Quignolot, 57 ans, avait passé seize mois en détention préventive à Bangui, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire le 22 septembre 2022. Il avait été arrêté le 10 mai 2021 à son domicile de Bangui, où il est accusé d’espionnage. Il était en possession d’armes de guerre, au moment de son arrestation.

Ce quinquagénaire avait travaillé pour plusieurs organisations en Centrafrique comme garde du corps, selon des sources humanitaires. 

«Nous l'avons accueilli ce matin à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle», a annoncé sa sœur Caroline Quignolot à l'AFP. «ll est parti le 18 mai de Bangui et a transité par le Gabon», dont le président, Ali Bongo Ondimba, a été le «médiateur» entre Paris et Bangui et «a joué un rôle important dans sa libération», a-t-elle assuré.

«Nous sommes immensément soulagés. Mon frère est très éprouvé physiquement et doit se reposer», a conclu Mme Quignolot.

«UNE INSTRUMENTALISATION MANIFESTE»

La France avait aussitôt dénoncé «une instrumentalisation manifeste» dont elle accusait implicitement la Russie. Les relations entre Bangui et Paris s'étaient profondément détériorées depuis 2018 et l'arrivée massive dans son ancienne colonie de mercenaires du groupe russe Wagner.

Paris dénonce régulièrement des campagnes de désinformation alimentées depuis Moscou et nourrissant en Centrafrique le sentiment anti-français. Elle déplore l'emprise croissante de Wagner dans ce pays d'Afrique centrale parmi les plus pauvres du monde et qui peine à se relever d'une très longue et meurtrière guerre civile.

Le juge précise que «l'accusé pourra se présenter devant la Cour criminelle (...) dès l'amélioration de son état de santé». Il encourt les travaux forcés à perpétuité.

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