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Berlusconi devra respecter 12 règles pendant sa peine de travaux d'intérêt général

L'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi à Milan le 23 avril 2014 [Giuseppe Cacace / AFP] L'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi à Milan le 23 avril 2014 [Giuseppe Cacace / AFP]

Silvio Berlusconi a signé mercredi à Milan les 12 règles qu'il devra respecter pendant qu'il purgera sous forme de travaux d'intérêt général sa condamnation à un an pour fraude fiscale.

L'ex-chef du gouvernement italien s'est rendu en fin d'après-midi dans le bureau de la directrice de l'application des peines (UEPE), Severina Panarello, pour apposer son paraphe à un document officiel contenant toutes ces conditions.

Parmi elles figurent l'interdiction de quitter son domicile d'Arcore, près de Milan, entre 23H00 (21H00 GMT) et 6H00 du matin, et l'obligation de ne pas quitter la région de la Lombardie, sauf du mardi matin au jeudi soir lorsqu'il sera autorisé à se déplacer à Rome. Elles prévoient aussi l'imposition de quatre heures au moins à passer un jour par semaine auprès de personnes âgées dans une fondation située non loin de Milan, à Cesano Boscone.

Au cours de l'entretien qu'il a eu avec la directrice de l'UEPE, celle-ci a notamment évalué la compatibilité des conditions posées avec l'activité politique de M. Berlusconi. Ce dernier entend participer très activement à la campagne de son parti de centre droit, Forza Italia, pour les élections européennes du 25 mai.

A sa sortie de l'UEPE, M. Berlusconi a confirmé avoir "signé les dispositions prévues", selon lesquelles il devra aussi demander des autorisations à chaque fois qu'il voudra se rendre hors de Milan ou Rome. Interrogé pour savoir si ces contraintes pourraient être une entrave à sa campagne pour les européennes, il a répondu: "j'espère bien que non".

Souriant à l'adresse de la forêt d'appareils photo et de caméras hissés sur son passage, il s'est même permis une plaisanterie: "j'ai été confié aux services sociaux, pas destiné à être emprisonné par les photographes et reporters".

M. Berlusconi, 77 ans, a été condamné définitivement en cassation le 1er août 2013 pour fraude fiscale (surfacturation de droits de retransmission télévisés) dans le procès Mediaset, sa filiale regroupant ses chaînes de télévision, à quatre ans de prison dont trois amnistiés.

Il a aussi été interdit de tout mandat public, ce qui l'a rendu inéligible pour six ans, et le prive du droit de vote. Il a évité la prison en raison de son âge et parce qu'il ne s'agit pas de crimes de sang.

La signature des dispositions marque l'entrée en vigueur de la peine de travaux d'intérêt général qui devrait durer 10 mois et demi (en calculant les probables remises de peine pour bonne conduite).

M. Berlusconi a précisé qu'il commencerait "la semaine prochaine" à se rendre à l'Institut Sacra Famiglia.

Ce sont les dirigeants de cette fondation catholique qui accueillent chaque jour plus de 2.000 patients -- dont une majorité de handicapés et des malades d'Alzheimer -- qui verront avec lui à quel département l'affecter comme bénévole.

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