En direct
A suivre

Israël : poursuite de la fouille du bateau chargé "d'armes iraniennes"

Un conteneur est retiré du bateau Klos-C, soupçonné de transporter des armes iraniennes, dans le port d'Eilat le 9 mars 2014 [Jack Guez / AFP] Un conteneur est retiré du bateau Klos-C, soupçonné de transporter des armes iraniennes, dans le port d'Eilat le 9 mars 2014 [Jack Guez / AFP]

L'armée israélienne poursuivait dimanche ses fouilles dans le bateau intercepté mercredi en mer Rouge transportant, selon Israël, des armes envoyées par l'Iran vers Gaza, qui est arrivé samedi dans le port israélien d'Eilat, a constaté un photographe de l'AFP.

Les dizaines de containers à bord du "Klos-C", qui bat pavillon panaméen et dans lequel des dizaines de roquettes de type M-302 ont été découvertes par un commando israélien au large de Port-Soudan, ont été déchargés à terre sous la surveillance de la police militaire.

Ces containers sont ensuite convoyés à bord de camions. Selon la radio publique, les 150 containers sont fouillés dans une base de la marine israélienne située près du port d'Eilat. "Cette opération de fouille et de recherches se déroule avec précaution, car ces containers pourraient être piégés", a ajouté la radio.

Selon une porte-parole de l'armée, une conférence de presse au cours de laquelle seront présentées toutes les armes découvertes à bord du bateau intercepté, est prévue lundi à Eilat.

Des ambassadeurs et attachés militaires, ainsi que "d'importantes personnalités israéliennes" seront invités à voir le matériel militaire saisi "afin de prouver au monde que l'Iran aide en armes les organisations terroristes actives dans la bande de Gaza", a ajouté la radio.

Interrogé à la radio publique, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné qu'Israël n'hésiterait pas à lancer de nouvelles opérations d'interception. "Si la possibilité d'empêcher un trafic d'armes se présente nous continuerons à agir", a-t-il prévenu.

"Nous allons prouver que l'Iran organise des opérations secrètes pour armer des organisations terroristes à Gaza", a affirmé le Premier ministre.

Lors du conseil des ministres hebdomadaire, Benjamin Netanyahu a ensuite lancé un appel à la chef de la diplomatique européenne Catherine Ashton qui effectue dimanche sa première visite à Tehéran.

"Je souhaiterais lui demander si elle a l'intention de poser des questions à ses hôtes iraniens sur la fourniture d'armes à des groupes terroristes et, si elle ne le fait pas, lui demander pourquoi?", a affirmé le Premier ministre.

"Personne n'a le droit d'ignorer les actions réelles et meurtrières du régime iranien", a-t-il poursuivi, selon un communiqué de son bureau.

Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aviv Kochavi, avait accusé les Gardiens de la révolution, la garde prétorienne de la République islamique, et en particulier la "Force Qods", leur unité chargée des opérations extérieures, d'avoir organisé ce trafic d'armes.

Selon Israël, le navire, arraisonné dans les eaux internationales entre le Soudan et l'Erythrée, transportait des dizaines de roquettes M-302 de fabrication syrienne qui devaient être débarquées à Port-Soudan, puis acheminées par voie terrestre vers la bande de Gaza, via la péninsule égyptienne du Sinaï.

Le Soudan a démenti jeudi toute implication, de même que le Hamas, au pouvoir à Gaza, et le Jihad islamique, auquel les armes auraient été destinées.

L'Iran a également catégoriquement démenti les accusations israéliennes.

M. Netanyahu ne cesse de presser la communauté internationale de maintenir les sanctions économiques contre Téhéran et son programme nucléaire.

Une petite partie d'entre elles a été levée en échange d'un gel de certaines activités nucléaires par Téhéran, en vertu d'un accord signé le 24 novembre entre l'Iran et les grandes puissances.

La plupart des analystes israéliens, doutent que l'interception du "Klos-C" suffise à convaincre la communauté internationale de se monter plus ferme envers l'Iran.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités