En direct
A suivre

Turquie : deux fils de ministres inculpés dans un scandale de corruption

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le 18 décembre 2013 à Ankara [Adem Altan / AFP] Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le 18 décembre 2013 à Ankara [Adem Altan / AFP]

Les fils des ministres turcs de l'Intérieur et de l'Economie ont été inculpés et placés en détention préventive tôt samedi par des juges d'Istanbul dans le cadre d'un scandale de corruption qui agite la Turquie et éclabousse le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, ont rapporté les chaînes de télévision.

Le directeur général d'une grande banque publique, Halkbank, figure également parmi les personnalités inculpées pour corruption active, fraude, trafic illicite d'or et malversations, précisent les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.

C'est la première fois qu'un scandale de cette ampleur touche l'entourage direct de M. Erdogan qui dirige la Turquie depuis 2002 à la tête d'un gouvernement islamo-conservateur.

Les juges ont aussi décidé d'inculper et d'incacérer un homme d'affaires irano-azéri, Reza Zerrab, soupçonné d'être au centre d'un vaste trafic illégal d'or vers l'Iran, sous embargo international.

En revanche le fils du ministre de l'Environnement, lui-aussi interpellé mardi par la police lors d'un vaste coup de filet avec environ 80 personnes, a été relaché dans la nuit de vendredi à samedi après avoir été interrogé pendant plusieurs heures par des procureurs et des juges.

Sérieusement fragilisé par cette affaire qui survient à quatre mois des élections municipales, le pouvoir a poursuivi vendredi sa vague de purges dans la police en sanctionnant 17 nouveaux hauts gradés.

M. Erdogan reproche à la cinquantaine d'officiers démis de leurs fonctions depuis mardi des "abus de pouvoir", en l'occurrence de ne pas avoir informé les autorités politiques de l'enquête les visant.

Comme il l'avait fait lors de la fronde antigouvernementale qui a secoué son pays en juin, le Premier ministre a brandi la théorie du complot et accusé un "Etat dans l'Etat" d'être à l'origine de cette "sale opération" destinée à le salir.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités