Le Premier ministre tchèque sortant, Jiri Rusnok, espère échapper à l'enterrement de Nelson Mandela. Une conversation enregistrée à son insu fait le buzz depuis samedi.
Alors que les hommes d'Etat se pressent pour assister aux obsèques de Nelson Mandela, un homme politique tient un discours opposé. Jiri Rusnok, Premier ministre sortant de la République tchèque, a affirmé à son ministre de la Défense qu'il préférait ne pas se rendre aux obsèques de Madiba.
L'échange a eu lieu vendredi sur les bancs du parlement tchèque. M. Rusnok explique alors à son voisin, le ministre de la Défense Vlastimil Picek : "J'espère que le président ira à ma place. L'idée d'y aller me donne des frissons".
Mais la conversation, qui aurait dû rester privée, a été enregistrée par les micros placés dans l'enceinte du parlement et a ensuite été diffusée par la télévision publique le soir même.
"J'ai un déjeuner prévu, et aussi un dîner, mon vieux, mais je crains d'être obligé d'y aller. Je n'ai pas du tout envie d'y aller", ajoute le Premier ministre.
Jiri Rusnok explique espérer que le président tchèque Milos Zerman se rendra en Afrique du Sud pour les obsèques de Nelson Mandela. Mais le chef de l'Etat, qui se remet d'une blessure au genou, pourrait ne pas pouvoir effectuer le déplacement. "Comment pourra-t-il grimper les marches d'accès à l'avion ?", se demande le Premier ministre, ajoutant à l'adresse de son voisin. "Je suppose qu'il (le président Zeman, ndlr) ne prendra pas l'avion, aussi je suis foutu".
Après le tollé provoqué par la diffusion de cet enregistrement, M. Rusnok s'est excusé dans un message envoyé aux médias tchèques, expliquant que ses propos n'étaient pas "corrects".