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Un des leaders des Frères musulmans encore libre arrêté

Essam al-Erian, l'un des dirigeants des Frères musulmans, le 22 novembre 2010 au Caire [Khaled Desouki / AFP] Essam al-Erian, l'un des dirigeants des Frères musulmans, le 22 novembre 2010 au Caire [Khaled Desouki / AFP]

La police a arrêté au Caire l'un des tout derniers leaders encore libres des Frères musulmans, la confrérie du président islamiste égyptien Mohamed Morsi destitué par l'armée, a annoncé mercredi le gouvernement intérimaire.

Essam al-Erian, vice-président du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), le bras politique des Frères, a été capturé dans la nuit dans un quartier de l'est de la capitale où il se cachait, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Son arrestation survient alors que plus de 2.000 Frères musulmans, dont la quasi-totalité de leurs leaders, ont été emprisonnés depuis le 14 août, jour où policiers et soldats ont tué des centaines de manifestants pro-Morsi en dispersant violemment leurs rassemblements au Caire.

Depuis, une répression implacable de leurs manifestations a fait plus d'un millier de morts parmi les partisans du premier président élu démocratiquement en Egypte. M. Morsi a été destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet. Comme lui, les principaux dirigeants des Frères musulmans sont actuellement jugés notamment pour "incitation au meurtre" de manifestants quand ils étaient au pouvoir.

Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent M. al-Erian souriant dans la nuit aux mains des policiers et faisant le signe de ralliement des pro-Morsi, qui accusent l'armée d'avoir perpétré un "coup d'Etat" le 3 juillet.

M. al-Erian est le numéro 2 du PLJ, le parti qui avait remporté haut la main les élections législatives de la fin 2011 et dont le président, M. Morsi, avait été élu chef de l'Etat six mois plus tard.

M. Morsi est détenu au secret par l'armée depuis sa destitution et son procès pour "incitation au meurtre" de manifestants doit s'ouvrir au Caire le 4 novembre.

Le camp pro-Morsi a déjà prévenu que son leader "ne reconnaissait pas l'autorité du tribunal" chargé de le juger, ajoutant que, de ce fait, il n'aurait "aucun avocat" pour le défendre, tout comme les 14 autres cadres des Frères musulmans qui comparaîtront avec lui pour avoir "incité à commettre des meurtres prémédités" lors de heurts ayant fait sept morts devant le palais présidentiel au Caire le 5 décembre 2012.

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