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Japon: le Premier ministre à la centrale de Fukushima

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le 11 janvier 2013 à Tokyo [Kazuhiro Nogi / AFP/Archives] Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le 11 janvier 2013 à Tokyo [Kazuhiro Nogi / AFP/Archives]

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est rendu jeudi à la centrale accidentée de Fukushima pour prouver la détermination de son gouvernement à résoudre la crise revenue à la une de l'actualité à cause de fuites d'eau radioactive.

Il s'agit de sa deuxième visite dans ce complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011 depuis sa prise de fonction le 26 décembre dernier. Il s'y était rendu une première fois trois jours après son arrivée au pouvoir.

M. Abe devait notamment rencontrer des ouvriers qui surveillent les centaines de réservoirs d'eau radioactive disséminés sur le complexe.

Il devait également se faire présenter un système de décontamination appelé ALPS, dispositif pas encore totalement opérationnel mais censé filtrer la plupart des éléments radioactifs de l'eau (hormis le césium qui en est extrait en amont par un autre engin et le tritium).

Cette visite intervient alors que le gouvernement a décidé il y a deux semaines de s'impliquer davantage dans la gestion de la crise, notamment en raison de l'aggravation des problèmes causés par la présence de quantités massives d'eau radioactive dans les sous-sols du site et les réservoirs.

Situation "sous contrôle"

Devant le Comité International Olympique (CIO) le 7 septembre pour soutenir la candidature de Tokyo pour l'organisation des JO 2020, Shinzo Abe avait assuré que la situation était "sous contrôle", et même affirmé que les effets des fuites étaient "bloqués dans les 0,3 km2 du port de la centrale", ce que le président de l'autorité de régulation nucléaire avait jugé "scientifiquement exact".

Un membre de la direction de Tepco, la compagnie exploitante de la centrale, avait toutefois déclaré alors que la situation n'était pas encore maîtrisée, une opinion rapidement contredite par sa hiérarchie.

Tepco, qui a tardé à reconnaître la gravité de la situation en admettant finalement des rejets massifs d'eau contaminée dans l'océan Pacifique, mais aussi le gouvernement Abe, ont été sous le feu des critiques ces dernières semaines pour la gestion de cette crise.

L'autorité indépendante de régulation nucléaire a de son côté débuté mercredi une étude sur la teneur en césium des fonds marins dans une zone de 1.000 kilomètres carrés au large de la centrale, sur une bande côtière de 20 kilomètres de large et 50 kilomètres du nord au sud le long de la centrale.

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