Aaron Alexis, âgé de 34 ans, ancien réserviste de la Marine américaine, est le principal suspect de la fusillade de lundi qui a éclaté dans un immeuble de bureaux de l’US Navy à Washington. Avant d’être abattu par la police, Aaron Alexis a tué 12 personnes et en a blessé 8 autres.
Pourquoi ? Au lendemain de la fusillade dans un immeuble de bureaux de la Marine américaine à Washington, cette question est désormais dans tous les esprits. Pourquoi Aaron Alexis, cet homme noir de 34 ans, a-t-il ouvert le feu dans ce bâtiment enlevant la vie à 13 personnes (dont lui-même) et en en blessant 8 autres ? Nul ne le sait à ce stade de l’enquête et les spéculations oscillent entre esprit de vengeance et acte terroriste. « Nous cherchons à savoir tout ce qui est possible sur ses récents mouvements, ses contacts et ses connaissances », a déclaré la police américaine lançant ainsi un appel au public afin d’obtenir le maximum d’informations possibles sur le présumé tueur. Seule certitude, « nous sommes sûrs maintenant qu'il y avait une seule et unique personne responsable de la perte de vies dans l'immeuble », a déclaré Cathy Lanier, la chef de la police dans la capitale américaine.
Un ex-Marine devenu informaticien
Aaron Alexis est originaire de Fort Worth (Texas). Il a servi dans la Marine de 2007 à 2011, avant de devenir informaticien pour une compagnie baptisée « The Experts », sous-traitante de Hewlett-Packard. Sa tâche consistait alors à mettre à jour l'intranet de l'US Navy et des Marines. Cette société d’informatique s’est dite « profondément attristée », par la fusillade et assure coopérer « pleinement avec les forces de l'ordre. »
Des signes avant-coureurs ?
Pendant ses quatre années de service dans la Marine, Aaron Alexis se serait déjà distingué par « une série d’incidents liés à son comportement », comme l’a rapporté à l’AFP un responsable militaire qui a voulu rester anonyme.
Connu pour pratiquer la méditation et fréquenter les temples bouddhistes, il pouvait néanmoins avoir de gros accès de colère. « Vu de l'extérieur, c'était un calme mais je pense qu'intérieurement, c'était quelqu'un de très agressif », a déclaré au Washington Post un responsable de l’un des temples qu’avait l’habitude de fréquenter Aaron Alexis. « Comme un soldat qui rentre de la guerre, Il n'aimait pas être proche des gens », a-t-il ajouté renforçant ainsi le caractère solitaire et taciturne de l’ancien réserviste.
La gâchette facile
Détenteur d’un permis de port d'arme, on retrouve dans le passé d’Aaron Alexis une arrestation en 2010. Le journal Le Parisien rapporte en effet qu’il avait à l’époque vidé son chargeur à travers le plafond de son appartement de Fort Worth (Texas) parce-que sa voisine du dessus faisait trop de bruit. L’affaire avait été classée, l’enquête ayant conclu à un tir accidentel au moment où Aaron Alexis nettoyait son arme. « Personne n’avait été blessé », souligne une porte-parole du procureur du comté de Tarrant dans un communiqué.
En 2004, il s’était déjà fait remarqué pour un autre incident. Enervé à cause d'une voiture garée devant chez lui, il avait alors tiré trois balles dans les pneus du véhicule. Toujours selon Le Parisien, « Il avait dit à la police qu'il était en colère mais qu’il ne se souvenait de rien. »
« Complètement choqué » en apprenant l'éventuelle implication de son fils, le père d’Aaron Alexis a déclaré que son fils souffrait de de stress post-traumatique depuis les attentats du 11 septembre 2001. Il avait repris des études tout en continuant à travailler, a-t-il précisé.
Comment ce « très gentil garçon », pour reprendre les mots du propriétaire d’un restaurant thaïlandais dans lequel Aaron Alexis avait travaillé en 2008, a-t-il pu commettre un tel acte ? Nul ne le saura jamais. Tué dans l'assaut de la police, Aaron Alexis ne sera jamais jugé et restera toujours le principal suspect.
Etats-Unis : 13 morts dans une fusillade
Washington : fusillade dans les bureaux de l'US Navy , au moins 12 morts
Tirs dans un immeuble de la Marine à Washington