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Derniers préparatifs avant le procès de Bo Xilai

Des policiers interpellent une manifestante devant le tribunal populaire de la ville chinoise de Jinan, le 21 août 2013, à la veille de l'ouverture du procès ultrasensible du dirigeant déchu Bo Xilai [Mark Ralston / AFP] Des policiers interpellent une manifestante devant le tribunal populaire de la ville chinoise de Jinan, le 21 août 2013, à la veille de l'ouverture du procès ultrasensible du dirigeant déchu Bo Xilai [Mark Ralston / AFP]

Des dizaines de policiers étaient déployés mercredi autour du tribunal populaire de la ville chinoise de Jinan, où doit s'ouvrir jeudi le procès ultrasensible du dirigeant déchu Bo Xilai, selon des journalistes de l'AFP sur place.

 

Les contrôles d'accès à l'imposant bâtiment de béton étaient renforcés, avec notamment l'intervention de chiens policiers tandis que des agents en civil s'assuraient du bon fonctionnement des caméras de surveillance.

Une manifestation d'une douzaine de personnes, protestant contre le système judiciaire chinois, a tourné court mercredi, les forces de l'ordre interpellant plusieurs des contestataires, a constaté un photographe de l'AFP.

Détenu au secret, Bo Xilai, ancien secrétaire du Parti communiste de la mégalopole de Chongqing (sud-ouest), n'a plus été vu en public depuis 17 mois.

Le dirigeant déchu, âgé de 64 ans, est officiellement poursuivi pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir. Il encourt théoriquement la peine de mort.

La durée du procès n'a pas été précisée officiellement, mais les observateurs s'attendent à ce qu'il soit court, d'un jour ou deux. La ville de Jinan (est de la Chine), éloignée de Chongqing, a été choisie pour accueillir les débats, avec un public trié sur le volet.

 

Des agents de sécurité vérifient les caméras de surveillance installées sur le tribunal populaire de la ville chinoise de Jinan, le 21 août 2013 [Mark Ralston / AFP]
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Des agents de sécurité vérifient les caméras de surveillance installées sur le tribunal populaire de la ville chinoise de Jinan, le 21 août 2013
 

Le tribunal a indiqué qu'il rendrait compte de l'audience criminelle sur son compte de microblogs, sans préciser quelles seraient les informations diffusées par ce canal.

Les journalistes étrangers venus nombreux à Jinan avaient eux l'obligation de s'enregistrer auprès des autorités locales.

En août 2012, la presse étrangère n'avait pas eu accès à la salle d'audience où avait été jugée Gu Kailai, l'épouse de Bo Xilai, qui avait été reconnue coupable de l'assassinat d'un homme d'affaires britannique.

Un mois plus tard, les médias internationaux avaient également été privés d'assister au procès du chef policier Wang Lijun, l'ancien bras droit de Bo Xilai, condamné pour défection, abus de pouvoir et corruption.

Les grands journaux chinois avaient, quant à eux, reçu pour instruction claire de n'utiliser dans leurs pages que l'agence officielle de presse Chine nouvelle, ainsi qu'il est d'usage en Chine pour les affaires sensibles.

En éclatant au printemps 2012, l'affaire Bo Xilai a fait l'effet d'une bombe en illustrant l'intensité de la lutte pour les postes-clés au sommet du Parti communiste chinois, qui règne d'une main de fer sur le pays depuis plus de 60 ans.

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