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Démission d'une experte en marge de l'affaire Bo Xilai

L'entrée du tribunal où doit être jugé Bo Xilai, à Jinan, dans la province de Shandong, le 25 juillet 2013 [Mark Ralston / AFP/Archives] L'entrée du tribunal où doit être jugé Bo Xilai, à Jinan, dans la province de Shandong, le 25 juillet 2013 [Mark Ralston / AFP/Archives]

Une experte en médecine légale chinoise qui avait mis en doute des éléments de preuve ayant servi à condamner pour meurtre l'épouse du dirigeant déchu Bo Xilai a démissionné de son poste, a rapporté lundi la presse à Pékin.

Cette démission surprise est annoncée alors que la Chine se prépare au procès de Bo Xilai, qui s'ouvrira jeudi matin.

Wang Xuemei avait relevé des incohérences dans la thèse officielle de l'empoisonnement d'un homme d'affaires britannique par Gu Kailai, la femme de M. Bo, condamnée l'an dernier à la peine de mort avec sursis pour cet assassinat.

Mme Wang avait notamment estimé qu'une intoxication au cyanure n'était pas compatible avec l'état du corps du Britannique tel qu'il avait été retrouvé en novembre 2011 dans un luxueux hôtel de Chongqing, mégapole alors dirigée par Bo Xilai.

L'experte a démissionné de son poste de vice-présidente de l'Association chinoise de médecine légale, a indiqué le journal Global Times. Elle conserve les autres fonctions qu'elle occupe au parquet chinois, où elle est adjointe au directeur du bureau du procureur.

Dans une vidéo rendue publique ce week-end, Wang Xuemei a toutefois assuré démissionner pour marquer son insatisfaction concernant une autre procédure judiciaire.

La semaine dernière les autorités chinoises avaient annoncé relever de ses fonctions le magistrat qui avait condamné l'ancien chef policier Wang Lijun, déclencheur de la retentissante affaire Bo Xilai.

La raison de cette décision, qui pourrait être un limogeage déguisé, n'avait pas été donnée officiellement. Certains internautes ont toutefois estimé que le juge était écarté car il en savait trop.

Le régime communiste chinois compte en effet tourner cette semaine la dernière page de l'affaire Bo Xilai, le plus grave scandale auquel il a dû faire face depuis des décennies, en faisant le moins de vagues possible.

Au terme de son procès, dont la durée prévue n'a pas été précisée, Bo Xilai sera très vraisemblablement condamné, les tribunaux en Chine opérant sous le contrôle direct de la direction communiste. Les juges ne se risquent pas à contester les accusations formulées par le parti unique.

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