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Bulgarie : le mouvement de anti-gouvernemental s'essouffle

Des manifestants anti-gouvernementaux devant le Parlement à Sofia, en Bulgarie, le 2 août 2013 [Dimitar Dilkoff / AFP] Des manifestants anti-gouvernementaux devant le Parlement à Sofia, en Bulgarie, le 2 août 2013 [Dimitar Dilkoff / AFP]

Les manifestations anti-gouvernementales en Bulgarie se sont poursuivies lundi à Sofia pour le 53e jour consécutif, mais le mouvement, réduit à quelques centaines, a marqué des signes d'essoufflement, notamment en raison de la pause estivale.

"Nous entretenons le mouvement de protestation qui reprendra de plus belle dès l'automne. Ce gouvernement, comme le précédent, est compromis en raison de ses liens avec l'oligarchie", a assuré un des manifestants, Plamen Talev, informaticien.

Organisés sur les réseaux sociaux, les manifestants ont souhaité respecter lundi la journée de deuil national à la mémoire des quatre mineurs décédés dans un accident à la mine d'Oranovo (sud-est) le 16 juillet , et dont deux n'ont été retrouvés que le 2 août.

Ils se sont ainsi abstenus de siffler ou de scander le moindre slogan devant le siège du gouvernement et le parlement, comme ils le font chaque soir depuis le 14 juin.

Par ailleurs, une quarantaine de manifestants ont protesté lundi soir devant la plus prestigieuse résidence gouvernementale d'Evsinograd à Varna, sur la Mer Noire. Ils ont scandé "Démission" et "Elections", alors que deux plongeurs ont tenté de pénétrer dans la résidence depuis la mer, sans pouvoir y arriver, a rapporté la télévision privée bTV.

Le parlement a pris trois semaines de vacances à partir du 3 août, une décision mal vue par les manifestants.

Des manifestants anti-gouvernementaux à Sofia, en Bulgarie, le 2 août 2013 [Dimitar Dilkoff / AFP]
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Des manifestants anti-gouvernementaux à Sofia, en Bulgarie, le 2 août 2013
 

L'hiver dernier, des manifestations contre la pauvreté et la corruption dans tout le pays ont provoqué la démission du gouvernement conservateur de Boïko Borissov. Le nouveau gouvernement minoritaire, issu des élections anticipées du 12 mai, a vite été confronté à de nouvelles manifestations avec une importante mobilisation de représentants de la classe moyenne et de l'intelligentsia, dénonçant "l'oligarchie" qui, selon eux, dirige en fait le pays.

Le Premier ministre sans étiquette, Plamen Orecharski, soutenu par les socialistes et le parti de la minorité turque MDL, a pour sa part refusé de démissionner et a fait adopter des mesures en faveur des milieux les plus défavorisés.

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