Jugés râleurs et prétentieux, les Français ont mauvaise réputation en Suisse. Plusieurs entreprises helvètes refusent même d’employer des transfrontaliers et des Français du fait de mauvaises expériences passées.
Paresseux, arrogants, râleurs, prétentieux… Les travailleurs français n’ont pas une très bonne image du côté des Suisses. Selon Le Matin, certaines entreprises helvètes ont donc décidé de ne plus embaucher de Français, à cause d’expériences professionnelles ratées. Le journal cite ainsi une responsable de recrutement d’une société suisse, qui se plaint des Français « souvent malades le lundi et le vendredi». Dénonçant des attitudes revendicatrices, elle ajoute : « Il y a toujours un problème. Alors que les Espagnols et les Portugais, ça n'a vraiment rien à voir», a-t-elle déclaré sous couvert de l'anonymat.
Désormais, la mention « Suisse et résident suisse » figure sur de nombreuses offres d’emplois suisses. Si ces exclusions sont contraires aux accords de libre-circulation, certaines entreprises font un « tri plus subtil » selon Le Matin, « en exigeant la maîtrise de l’allemand pour un poste où cette langue n’est pas nécessaire ».
Peur des délateurs
Dans les secteurs de la banque et de la finance, la méfiance envers les Français est également très forte : «Les patrons craignent d'engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier en puissance». Ce dernier, qui avait transmis à la justice française des noms de personnalités ayant des comptes en Suisse, a témoigné dans l’affaire Cahuzac à l’Assemblée Nationale et est actuellement incarcéré en Suisse pour. Hervé Falciani, ex-informaticien de HSBC, avait lui aussi transmis des listes d’évadés fiscaux.
En février dernier, c’est Maurice Taylor, président du groupe américain Titan, qui dénonçait le comportement des Français au travail dans une lettre adressée à Arnaud Montebourg : «Les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures. Je l'ai dit en face aux syndicalistes français. Ils m'ont répondu que c'était comme ça en France. »
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