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Snowden autorisé à sortir de l'aéroport de Moscou

Photo fournie par Human Rights Watch de l''ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, le 12 juillet 2013 à Moscou [Tanya Lokshina / Human Rights Watch/AFP]

La situation de l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden semblait se débloquer mercredi, la Russie, à laquelle il a demandé un asile provisoire, l'ayant selon des sources autorisé à sortir de l'aéroport de Moscou où il est confiné depuis un mois.

"L'Américain se prépare à sortir", a dit une source proche du dossier à Interfax. Une autre source a précisé à cette agence de presse que le fugitif américain pourrait quitter l'aéroport dans les prochaines heures.

Une journaliste de l'AFP sur place, a constaté la présence de très nombreux journalistes au terminal E de l'aéroport Cheremetievo, sans qu'aucune information ne soit disponible sur place sur le lieu où se trouve Edward Snowden.

"Snowden n'est plus dans sa chambre. Il est encore dans la zone de transit. Cependant, il a récupéré toutes ses affaires personnelles de la chambre", a affirmé la source citée par Interfax.

"Actuellement, on se prépare pour le contrôle de la frontière et des douanes. Edward Snowden va vraisemblablement effectuer ces formalités dans un couloir réservé", a indiqué une source au sein de l'aéroport à cette même agence.

L'agence RIA Novosti, citant une source au sein des forces de l'ordre, a, de son côté, précisé que le Service des Migrations avait délivré au fugitif américain le document lui permettant de quitter la zone de transit.

Joint par l'agence officielle Itar-Tass, ce service n'a cependant pas confirmé cette information.

Interfax a précisé que l'avocat russe de M. Snowden, Anatoli Koutcherena, s'était rendu à l'aéroport pour lui remettre ce document.

Selon RIA Novosti, cet avocat proche du Kremlin se trouve actuellement à l'aéroport.

"Je vais voir Snowden. Je pourrai dire quelque chose seulement après ces consultations", a-t-il déclaré depuis l'aéroport, selon cette agence, affirmant qu'il portait un grand sac.

Il n'a pas été possible de le contacter par téléphone pour le moment.

Joint par l'AFP, un porte-parole de WikiLeaks, le site internet fondé par Julian Assange et qui a joué un rôle actif dans la fuite du jeune informaticien américain réfugié depuis le 23 juin dans la zone de transit de Moscou-Cheremetievo, a, lui, dit ne pas pouvoir commenter cette information dans l'immédiat.

Edward Snowden, ex-consultant du renseignement américain, a officiellement demandé la semaine dernière un asile provisoire à la Russie, faute de pouvoir rejoindre un des pays d'Amérique latine, dont le Venezuela, qui s'étaient déclarés prêts à lui accorder l'asile.

Me Koutcherena avait alors expliqué que le Service des migrations devait lui fournir dans les sept jours suivant le dépôt de sa demande une attestation selon laquelle son dossier était recevable. Ce certificat lui donne le droit de séjourner et de se déplacer en Russie dans l'attente d'une décision sur sa demande d'asile.

L'asile provisoire est une solution a minima, valable un an, prévue par la législation russe.

L'avocat russe a cependant affirmé que le fugitif américain envisageait de demander la citoyenneté russe.

"Il m'a dit : +je n'ai pas l'intention de quitter la Russie+", a déclaré l'avocat devant la presse la semaine dernière.

Photo d'Edward Snowden en interview le 6 juillet 2013, fournie par The Guardian [ / The Guardian/AFP Photo/Archives]
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Photo d'Edward Snowden en interview le 6 juillet 2013, fournie par The Guardian
 

Les États-Unis ont toutefois d'autres projets pour l'ex-consultant des services de renseignement et ont réitéré à plusieurs reprises leur demande d'extradition de l'informaticien inculpé d'espionnage dans son pays en raison de ses révélations sur la surveillance électronique américaine à l'étranger.

Le Kremlin, dont les réactions ont révélé un certain embarras, a soigneusement pris ses distances avec l'affaire Snowden, soulignant souhaiter que ce dossier ne nuise pas aux relations avec Washington.

Le président Vladimir Poutine a notamment posé comme condition qu'Edward Snowden cesse ses révélations sur les programmes américains tant qu'il est en territoire russe.

Le jeune fugitif est arrivé le 23 juin à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, en provenance de Hong Kong, où il s'était réfugié avant de faire ses révélations fracassantes sur la surveillance électronique américaine dans le monde.

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