En direct
A suivre

Un hôpital taxe les cris des femmes enceintes

Un bébé[AFP/Archives]

L’ONG Transparency International a mis en lumière une pratique utilisée par le personnel d'un hôpital au Zimbabwe. Chaque fois que l’une de leurs pensionnaires crie en plein accouchement, l’établissement réclame 5 dollars.

 

Un accouchement est douloureux. Au Zimbabwe il est également coûteux pour les femmes qui souffrent. Selon un rapport de cet ONG publié en juillet, un hôpital du pays aurait instauré une taxe de 5 dollars à chaque fois qu’une femme viendrait à crier durant son accouchement.

Une façon de « prévenir les fausses alertes » afin de faire des économies selon les infirmières mais qui est appliquée à toutes les futures mamans.

A cette ponction s’ajoutent les frais d’hôpitaux estimés à 50 dollars. Quand l’on sait que les revenus annuels moyens d’un Zimbabwéen s’élèvent à 150 dollars, le coût de la mise au monde peut s’avérer insurmontable.

 

Retenue si défaut de paiement

Et si par malheur, une femme n'est pas en mesure de payer la taxe imposée par l’hôpital, elle est retenue dans l’établissement le temps que l’addition soit réglée. A cette note s'ajouterait alors des frais supplémentaires pour l'occupation des lieux. Un véritable cercle vicieux.

Ces pratiques poussent de nombreuses femmes à mettre au monde leur enfant chez elles malgré les risques sinataires. Une étude réalisée par l’ONU montre qu’au Zimbabwe, huit mères meurent en moyenne chaque jour en accouchant.

Transparency International a, depuis la découverte de cette affaire, envoyé une lettre au ministère de la Santé du Zimbabwe pour l'informer de ces agissements.

Sans réponse de sa part, ils ont contacté directement l’adjointe du Premier ministre qui s’est engagée à ouvrir une enquête dans les maternités du pays.

 

Les pleurs de bébé à l'origine d'un divorce sur trois

La dernière lubie de Robert Mugabe

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités