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L'opposition contre un "coup d'Etat militaire"

Un manifestatn devant portrait du chef de l'armée le général Abdel Fattah al-Sisi, le 1er juillet 2013 au Caire  [Khaled Desouki  / AFP Photo] Un manifestatn devant portrait du chef de l'armée le général Abdel Fattah al-Sisi, le 1er juillet 2013 au Caire [Khaled Desouki / AFP Photo]

L'opposition égyptienne a affirmé mardi qu'elle ne soutiendrait aucun "coup d'Etat militaire", soulignant que l'ultimatum lancé par l'armée au président islamiste Mohamed Morsi pour "satisfaire les revendications du peuple" ne signifiait pas que les militaires voulaient jouer un rôle politique.

"Nous ne soutenons aucun coup d'Etat militaire", affirme dans un communiqué le Front du salut national (FSN, principale coalition de l'opposition), ajoutant "faire confiance à la déclaration de l'armée (affirmant que les militaires) ne veulent pas s'investir en politique".

"Le FSN est déterminé, depuis sa formation le 22 novembre 2012, à construire un Etat démocratique, civil et moderne (...) Nous faisons confiance à la déclaration de l'armée, reflétée dans son communiqué d'hier (lundi), selon laquelle elle ne veut pas s'investir en politique ou jouer un rôle politique", ajoute le texte.

Dans un message lu lundi soir à la télévision, le commandement militaire avait indiqué que "si les revendications du peuple n'étaient pas satisfaites durant cette période" de 48 heures, les forces armées "annonceraient une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en oeuvre".

Il a ensuite, dans un communiqué publié dans la nuit, démenti préparer un "coup" assurant que la déclaration de son chef, le général Abdel Fattah al-Sissi, visait "à pousser tous les bords politiques à trouver une issue rapide à la crise actuelle".

Photo d'une réunion autour du président Mohamed Morsi, fournie par la Présidence égyptienne, le 2 juillet 2013 au Caire [- / Présidence égyptienne/AFP]
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Photo d'une réunion autour du président Mohamed Morsi, fournie par la Présidence égyptienne, le 2 juillet 2013 au Caire
 

Les militaires avaient pris les rênes de l'exécutif pour un intérim controversé entre la chute du président Hosni Moubarak en février 2011 et l'arrivée au pouvoir de M. Morsi, premier président démocratiquement élu du pays, en juin 2012.

Répondant aux accusations des partisans du premier président civil élu dans le pays, l'opposition affirme que "demander à M. Morsi de démissionner n'est pas contraire aux règles démocratiques". Elle explique réclamer le départ du chef de l'Etat parce qu'"aucune des revendications de la révolution (de 2011) n'a été réalisée".

Au contraire, ajoute le FSN, "M. Morsi et les Frères musulmans ont engagé le pays dans une autre direction qui reflète surtout leur désir de dominer l'Etat, ils n'ont pas construit une démocratie et ne sont pas parvenus à améliorer les conditions de vie des Egyptiens", alors que la situation économique qui ne cesse de se détériorer est au coeur des préoccupations dans le pays le plus peuplé du monde arabe.

Le FSN condamne en outre "les violences et les attaques contre les bureaux des Frères musulmans et du Parti de la liberté et de la justice", vitrine politique de la puissante confrérie attaquée dans la nuit de dimanche à lundi.

Abdel-Meguid Mahmoud le 24 novembre 2012 au Caire [- / AFP/Archives]
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Abdel-Meguid Mahmoud le 24 novembre 2012 au Caire
 

Par ailleurs, la justice a ordonné mardi la réintégration du procureur général limogé par le président Mohamed Morsi, infligeant un revers au chef d'Etat islamiste contesté par des manifestations monstre. "La Cour d'appel rend une décision définitive de réintégration d'Abdel Méguid Mahmoud (au poste de) procureur général", a indiqué l'agence officielle Mena.

M. Mahmoud avait été nommé du temps du président déchu Hosni Moubarak. Il était accusé par les militants de la révolte de 2011 d'être à l'origine de l'insuffisance des preuves présentées par le Parquet dans les procès des responsables de l'ancien régime.

Son limogeage en novembre par décret présidentiel et la nomination de son successeur, Talaat Abdallah, accusé d'être favorable aux Frères musulmans, avait renforcé le bras de fer qui oppose depuis son élection le président Morsi à l'appareil judiciaire égyptien.

 

 

 

 

 

 

 
 

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