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En images : l’armée française sur le départ à Kaboul

Les munitions sont inventoriées avant d'être renvoyées vers la France ou le Mali, sur l'opération Serval. [Mattis Meichler]

Le 19 juin dernier, le camp de Warehouse, qui abritait l’état-major français en Afghanistan, passait officiellement sous le contrôle des forces afghanes. Une nouvelle étape du retrait français du pays, qui doit s’achever à la fin de l’année 2014.

Dans les prochains jours, le contingent en Afghanistan sera réduit à environ 500 hommes, sa configuration finale. Rassemblés sur la base militaire de Kaia, sur la zone de l’aéroport de Kaboul, ces militaires se concentreront sur cinq missions : la gestion de l’hôpital de Kaia et de l’aéroport de Kaboul, la formation des troupes afghanes, la participation aux fonctions d’état-major dans les structures de l’Isaf et le commandement du laboratoire européen contre les engins explosifs improvisés.

Mais les soldats français doivent aussi mener à bien une tâche essentielle, entamée fin 2011 : le rapatriement en France des armes, véhicules et matériels accumulés par l’armée française en plus de dix ans.

1 600 conteneurs de matériel

A l’heure actuelle, près de 90 % des 1 100 véhicules et 1 600 conteneurs chargés de matériel français ont déjà été rapatriés, à bord d’avions gros porteurs. Ils ont depuis été stockés dans nos bases militaires ou envoyés au Mali ou ils sont utilisés par les militaires engagés sur l’opération Serval.

Leur désengagement a représenté un véritable défi logistique, dans un pays enclavé où le danger d'une attaque des insurgés est permanent. L'armée a ainsi du passer par l'Ouzbékistan ou le Pakistan voisins, par voie terrestre ou ferrée. 

Surtout, les opérations on du se faire en un temps record : la moitié du désengagement s'est effectué en moins de six mois, depuis le début de l'année. Une opération d'autant plus délicate que les effectifs sur place se réduisaient dans le même temps.  

Lundi 24 juin, les militaires s'attelaient ainsi à démanteler les 30 derniers véhicules blindés rapatriés la veille du camp de Warehouse, où ils avaient servi durant dix ans. 

Pour les soldats chargés de cette tâche, l’objectif est donc de les rendre dans le meilleur état possible. «On démantèle les véhicules blindés, on nettoie, on comptabilise chaque balle qui n’a pas été utilisée, chaque douille, explique l’adjudant-chef Soutral. On n’a pas droit à l’erreur, car l’objectif c’est d’avoir zéro pertes.»

Après l'inventaire, les véhicules ainsi démantelés passent au Kärcher avant d'être envoyés chez les mécaniciens. Ces derniers ont pour mission de repérer la moindre anomalie. "Une fuite d'huile, par exemple, pourrait s'avérer dramatique, puisque les véhicules passeront ensuite plusieurs heures à bord de l'avion qui les ramènera en France" explique le capitaine Jericot. 

Sous un soleil de plomb, les soldats du premier régiment des tirailleurs procèdent à ce travail fastidieux dans la bonne humeur, conscients qu’ils vivent leurs derniers instants en Afghanistan. «Ça sent bon la France, commente l’adjudant-chef Soutral. On n’a pas de nostalgie. C’est notre métier, et on va repartir sur d’autres théâtres d’opérations.»

Voir le diaporama sur le désengagement du matériel et véhicules utilisés par l'armée française en Afghanistan

 

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