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"Femmes de réconfort" : Tokyo désavoue le maire d'Osaka

Le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera (G), et son homologue américain Chuck Hagel, le 31 mai 2013 à Singapour [Roslan Rahman / AFP] Le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera (G), et son homologue américain Chuck Hagel, le 31 mai 2013 à Singapour [Roslan Rahman / AFP]

Le Japon a provoqué d'"immenses blessures" lors de la Seconde Guerre mondiale, a reconnu samedi le ministre japonais de la Défenses Itsunori Onodera à Singapour, dénonçant les propos du maire d'Osaka qui a justifié l'enrôlement de femmes dans les maisons closes de l'armée impériale.

Le maire nationaliste d'Osaka, Toru Hashimoto, a provoqué mi-mai un scandale en Asie et aux Etats-Unis en qualifiant de "nécessité" l'enrôlement de "femmes de confort" dans les pays occupés par le Japon pendant la guerre.

"Laissez moi vous assurer que le gouvernement de Shinzo Abe ne fait pas sien ces propos ni cette interprétation de l'histoire", a déclaré le ministre japonais devant de hauts responsables militaires et gouvernementaux asiatiques réunis pour le forum annuel sur la sécurité du Shangri-La Dialogue à Singapour.

Les "déclarations indécentes répétées" du maire d'Osaka ont provoqué "l'incompréhension et la défiance des pays voisins du Japon", a observé M. Onodera.

"Le Japon a provoqué d'immenses blessures et souffrances aux peuples de nombreux pays, surtout ceux des pays d'Asie. Les gouvernements japonais successifs ont reconnu avec humilité ces faits historiques, exprimé leur sincères excuses. Le Premier ministre Shinzo Abe, et tous les membres du gouvernement, moi compris sommes sur cette ligne", a-t-il ajouté.

Rappelant la nécessité d'une plus grande transparence dans les affaires militaires en Asie, le ministre a observé que "le Japon a appris de son expérience pendant la Seconde Guerre mondiale que la poursuite bornée et unilatérale d'un intérêt national (...) sans prêter attention aux intérêts des autres échouera inévitablement".

Quelques jours après le tollé provoqué par ces propos sur la "nécessité" des "femmes de réconfort", Toru Hashimoto avait récidivé en conseillant aux militaires américains basés à Okinawa de fréquenter davantage les bordels afin d'éviter des affaires récurrentes d'agressions sexuelles.

La plupart des historiens estiment à environ 200.000 le nombre de femmes, surtout des Coréennes, Chinoises et Philippines, réduites en esclavage sexuel par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

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