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La vie reprend son cours à Boston

Des enquêteurs sur les lieux de l'attentat. [SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Une semaine après l'attentat qui a endeuillé le marathon de la ville, la vie reprenait lundi Boston où le suspect, Djokhar Tsarnaev, était toujours hospitalisé dans un état grave mais aurait commencé à répondre par écrit aux questions des enquêteurs.

Tétanisée par l'attentat qui a fait trois morts et près de 180 blessés puis totalement immobilisée vendredi pour faciliter la traque du jeune homme de 19 ans, l'agglomération a repris lundi matin une activité presque habituelle.

"Nous sommes contents de reprendre notre emploi du temps ordinaire... La vie doit reprendre", a confié à l'AFP Halle Kyne, un père de famille qui accompagnait sa fille de 12 ans à la Boston Latin school située non loin de lieu de l'explosion.

Dans cette école publique rouverte après une semaine de vacances, les parents étaient conviés à une réunion pour les aider à expliquer à leurs enfants les événements de la semaine passée.

Le quartier de Back Bay, là où les deux bombes ont explosé, restait fermé sur près de six pâtés de maison. Dans Boylston street, là où se situait la ligne d'arrivée du marathon, les enquêteurs poursuivaient lundi matin leur inspection des lieux. Commerces, restaurants étaient tous fermés et les immeubles, depuis une semaine, vidés de leurs habitants.

A 14H50 (18H50 GMT), à l'heure précise des explosions, une minute de silence devait être observée à travers la ville. "Ce moment de silence doit permettre d'offrir à chacun un moment tranquille pour réfléchir à ce qu'il s'est passé cette semaine et pour se souvenir de ceux dont la vie a été perdue et de ceux dont la vie sera pour toujours changée", a expliqué le maire, Thomas Menino.

Des policiers montent la garde devant l'hôpital où est hospitalisé le suspect blessé de l'attentat de Boston, le 21 avril 2013 [Jared Wickerham / Getty Images/AFP]
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Des policiers montent la garde devant l'hôpital où est hospitalisé le suspect blessé de l'attentat de Boston, le 21 avril 2013
 

Les cloches des églises du Massachusetts sonneront juste après.

"Cinq mois et treize jours" au Daguestan en 2012

Si la vie reprenait son cours, les questions demeuraient sur les motivations des deux frères de 26 et 19 ans - Tamerlan, tué dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une course-poursuite avec la police, et Djokhar, interpellé vendredi soir - à perpétrer le pire attentat sur le sol américain depuis ceux du 11-Septembre.

Des enquêteurs sur le lieu de l'attentat du marathon de Boston cherchent encore des indices, le 21 avril 2013 [Kevork Djansezian / Getty Images/AFP]
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Des enquêteurs sur le lieu de l'attentat du marathon de Boston cherchent encore des indices, le 21 avril 2013
 

Jihadisme de l'aîné qui a passé six mois dans les régions troublées du Daguestan et de Tchétchénie ? Frustration sociale d'un jeune homme dans un pays qu'il habitait depuis plus de dix ans ? Un cadet, Djokhar sous l'emprise de son aîné malgré une intégration semble-t-il réussie ?

Le jeune homme restait lundi dans un "état grave", a indiqué sans plus de précision le FBI dans un communiqué publié à la demande de l'hôpital Beth Israel Deaconess où il est traité.

Il serait selon plusieurs médias intubé mais conscient, ce qui pourrait permettre aux enquêteurs de lui signifier officiellement les charges qui pèsent contre lui.

Une blessure à la nuque laisse penser qu'il a cherché à se suicider avant sa capture en se tirant une balle dans la bouche.

Ces blessures l'empêcheraient donc de parler mais les policiers antiterroristes ont cependant commencé à l'interroger, ont rapporté les médias américains, le jeune homme répondant "sporadiquement" par écrit, selon ABC.

Des spécialistes des interrogatoires doivent notamment le questionner sur d'éventuels complices et autres attentats qu'il aurait projeté avec son frère.

Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu'ils avaient encore trois bombes rudimentaires à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers jeudi soir.

Les frères Tsarnaev avaient également deux pistolets et un pistolet à grenailles. Ils ont par ailleurs retrouvé un fusil d'assaut M-4, une arme de guerre équipant les soldats américains et qui n'est pas en vente libre, dans le bateau dans lequel Djokhar a été retrouvé, selon le New York Times.

 
 

Une des pistes s'oriente vers la Russie et les "cinq mois et treize jours" passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué à l'AFP une une source des forces de l'ordre locales.

Pendant son séjour, il "s'est trouvé au moins quatre fois dans la ligne de mire des forces de l'ordre" alors qu'il était en compagnie d'un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin, selon cette source.

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