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Centrafrique : le Premier ministre veut "éviter un bain de sang"

Nicolas Tiangaye répond au journalistes à Bangui, le 7 janvier 2013 [Sia Kambou / AFP/Archives] Nicolas Tiangaye répond au journalistes à Bangui, le 7 janvier 2013 [Sia Kambou / AFP/Archives]

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition au président François Bozizé, a appelé samedi les rebelles de la Séléka, parvenus aux portes de Bangui, à négocier "pour éviter un bain de sang", a déclaré le porte-parole du gouvernement.

"Le Premier ministre demande à nos frères de la Séléka de se mettre en rapport avec le gouvernement d'union nationale pour trouver une solution pacifique et éviter un bain de sang", a déclaré à l'AFP le porte-parole, M. Crépin Mboli Goumba, réaffirmant "l'attachement" du gouvernement et de la communauté internationale aux accords de paix de Libreville de janvier dernier.

"Il y a eu la déclaration des Nations unies, du département d'Etat américain, du président tchadien Idriss Deby, tous rappellent l'importance de l'application des accord de Libreville (signés le 11 janvier antre pouvoir, rebelles et opposition politique) et le rôle du gouvernement d'union nationale", a précisé M. Mboli Goumba, opposant au président Bozizé.

C'est "fort de la réaffirmation de cette légitimité" que le Premier ministre lance cet appel au Séléka, a souligné M. Mboli Goumba, également ministre de l'Equipement et des Travaux publics. "Il faut réaffirmer l'attachement du gouvernement aux accords de paix de Libreville".

"On peut gagner ou perdre une guerre mais il est extrêmement important de gagner la paix", a-t-il conclu.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé sa "vive inquiétude" face à l'avancée des rebelles de la Séléka vers la capitale centrafricaine alors qu'il avait appelé cette semaine les deux parties à respecter les accords de Libreville.

Le président tchadien, puissant voisin, a lui aussi demandé "le respect de l'accord de Libreville".

La coalition rebelle a repris les hostilités vendredi après l'expiration mercredi de son ultimatum au pouvoir dans lequel elle demandait le respect des accords de Libreville avec notamment la libération des prisonniers ou le départ des troupes étrangères. La Séléka réclame aussi l'intégration de ses combattants au sein de l'armée, ce qui n'était pas dans l'accord de paix.

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