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Dépeceur de Montréal : la justice rejette la demande de huis clos

Le palais de justice de Montréal, où ont lieu les audiences préliminaires en vue du procès de Luka Rocco Magnotta, le 11 mars 2013 [Rogerio Barbosa / AFP] Le palais de justice de Montréal, où ont lieu les audiences préliminaires en vue du procès de Luka Rocco Magnotta, le 11 mars 2013 [Rogerio Barbosa / AFP]

Les audiences préliminaires en vue du procès de Luka Rocco Magnotta, un ancien acteur porno accusé d'avoir tué et dépecé en mai dernier à Montréal son petit ami chinois, se dérouleront en public, a décidé mardi une juge, en rejetant une requête de la défense.

Lundi, au premier jour de cette enquête préliminaire, les avocats de Magnotta avaient demandé que le public et les journalistes soient bannis de la salle d'audience afin d'assurer un "procès juste" à leur client.

Ils avaient soutenu en substance que la présence des journalistes risquerait d'influencer négativement le jury.

Le huis clos n'est pas nécessaire, a toutefois tranché mardi la juge Lori Renée Weitzman en expliquant que la presse était déjà soumise à une ordonnance du tribunal lui interdisant de rapporter les arguments débattus par les parties dans la salle d'audience.

L'enquête préliminaire, qui doit se poursuivre au moins jusqu'au 23 mars, a pour but de permettre à la juge d'évaluer les éléments réunis par l'accusation pour décider s'il y a lieu de poursuivre.

Une fois la question du huis clos tranchée, l'enquête est entrée dans le vif du sujet --le meurtre survenu dans l'appartement montréalais de Magnotta fin mai et l'enquête qui avait conduit à l'arrestation de son auteur présumé dans un café internet berlinois.

Deux témoins ont été interrogés. L'émotion suscitée par l'évocation de la mort de Lin Jun a été trop forte pour son père, seul membre de la famille présent. Des larmes aux yeux, il a préféré quitter la salle d'audience.

Quant à Magnotta, il est resté impassible comme la veille dans sa cage de verre. Toujours vêtu d'un tee-shirt blanc, mais ayant troqué le pantalon de la même couleur contre un jean bleu, il a arboré pendant une partie de l'audience un casque d'écoute pour entendre la traduction simultanée d'une déposition en français.

Magnotta, 30 ans, est accusé d'avoir tué en mai avec un pic à glace son petit ami, d'avoir découpé son corps, d'en avoir envoyé des parties par la poste à travers le Canada, y compris au parti conservateur au pouvoir, et d'avoir tourné une vidéo de ses actions, diffusée ensuite sur internet.

Le tronc de la victime avait été découvert dans une valise mise aux ordures dans une ruelle de Montréal, près du logement de Magnotta. La tête n'a été retrouvée que début juillet, dans un parc.

Arrêté en Allemagne le 4 juin 2012 après une cavale en France, rapidement extradé, Magnotta a plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation, lors d'une première comparution en juin dernier.

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