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Egypte : des manifestants convergent vers la place Tahrir au Caire

Rassemblement place Tahrir, le 25 janvier 2013 au Caire [Mohammed Abed / AFP/Archives] Rassemblement place Tahrir, le 25 janvier 2013 au Caire [Mohammed Abed / AFP/Archives]

Des manifestants ont commencé vendredi à converger vers la place Tahrir au Caire pour un rassemblement convoqué par l'opposition après un édit religieux (fatwa) appelant au meurtre des figures de l'opposition.

Des manifestations contre le président islamiste Mohamed Morsi sont également prévues devant le palais présidentiel au Caire et dans plusieurs des 27 provinces d'Egypte.

Trente-huit formations de l'opposition ont appelé aux rassemblements, réclamant un gouvernement d'union nationale, des amendements à la Constitution rédigée par une commission dominée par les islamistes, et des garanties pour préserver l'indépendance du pouvoir judiciaire.

A Tahrir, les contestataires accrochaient des bannières avec des slogans hostiles à M. Morsi et les Frères musulmans dont il est issu et ont installé une estrade.

Ces manifestations, placées sous le slogan du "Vendredi de la dignité", surviennent quelques jours après que deux religieux ont émis des fatwas appelant au meurtre de chefs de l'opposition, que la présidence a dénoncées comme du "terrorisme".

Le ministère de l'Intérieur a renforcé la sécurité autour des domiciles de deux des principaux opposants, Mohamed ElBaradei et Hamdeen Sabbahi, dont les noms ont été cités par l'un des religieux.

M. ElBaradei, de tendance libérale, et M. Sabbahi, un nationaliste de gauche, sont tous deux membres du Front national du salut (FSN), principale coalition de l'opposition laïque, opposée à M. Morsi.

Mercredi, M. ElBaradei s'était insurgé contre la lenteur du gouvernement à réagir à la fatwa. "Le régime reste silencieux alors qu'une nouvelle fatwa autorise à tuer l'opposition au nom de l'islam. La religion ne peut encore une fois être utilisée et détournée", a-t-il affirmé.

Jeudi, l'institut de recherche islamique d'Al-Azhar, la plus haute instance de l'islam sunnite basée au Caire, a prévenu que de tels édits pouvaient conduire à "la sédition et au désordre".

"Certains encouragent la violence politique et d'autres disant parler au nom de la religion permettent de 'tuer' sur la base de différences politiques; cela est du terrorisme", a dénoncé de son côté la présidence.

Ces derniers mois, l'Egypte a été le théâtre de manifestations souvent sanglantes contre M. Morsi, accusé d'avoir trahi la révolution qui l'a porté au pouvoir.

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