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Mali : les Touaregs offrent de l’aide aux forces de la Cédéao

Un combattant touareg. [GEORGES GOBET / AFP]

Ils ont choisi leur camp et le font savoir. Les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont affirmé, dimanche soir, leur volonté de combattre les groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali, au côté des forces de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Ils avaient déjà affirmé vouloir aider les troupes françaises le 15 janvier dernier, se disant prêts à faire «le travail au sol» et revendiquant leur bonne connaissance du terrain.

 

La crainte de représailles

Au printemps 2012, le MNLA s’était pourtant allié aux groupes islamistes pour prendre le contrôle du nord du Mali, profitant du coup d’Etat militaire à Bamako. Mais le mouvement avait ensuite été chassé des villes qu’il occupait par ses alliés de circonstance, et il serait désormais considérablement affaibli.

«Les habitants de l’Azawad, pour qui nous combattons, sont les premières victimes de ce terrorisme (islamiste) et nous avons peur qu’ils deviennent aussi des victimes de l’opération militaire, en particulier de l’armée malienne», a déclaré le porte-parole de la MLNA, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, pour justifier son offre de service.

Car comme l’a souligné la semaine dernière l’ONG Human Rights Watch, les Touaregs ainsi que les populations arabes sont sous la menace d’actes de vengeance, car ils sont assimilés aux islamistes. Citant des sources locales, la Fédération internationale des Droits de l’Homme a affirmé pour sa part que des populations touaregs ou arabes avaient déjà fui les villes par crainte de représailles, notamment lors de l’avancée des troupes maliennes vers le nord. 

Ce lundi, les soldats français et maliens, à bord une trentaine de véhicules blindés, ont repris le contrôle des villes de Diabali et Douantza, jusqu’alors tenues par les groupes islamistes. 

 

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