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L'ami de l'étudiante indienne violée évoque la "cruauté" des agresseurs

L'ambulance transportant le corps de l'Indienne victime d'un viol collectif, le 30 décembre 2012 à New Delhi [Sajjad Hussain / AFP] L'ambulance transportant le corps de l'Indienne victime d'un viol collectif, le 30 décembre 2012 à New Delhi [Sajjad Hussain / AFP]

Le petit ami de l'étudiante violée dans un autobus à New Delhi le 16 décembre, décédée samedi des suites de cette agression qui a profondément choqué l'Inde, a évoqué vendredi pour la première fois la "cruauté" des assaillants et son traumatisme de n'avoir pu la sauver.

"Que puis-je dire ? On ne devrait plus jamais voir la cruauté que j'ai vue. J'ai essayé de lutter contre les hommes mais après je les ai suppliés encore et encore de la laisser", a confié à l'AFP le jeune homme de 28 ans dans un entretien par téléphone depuis Gorakhpur, une ville de l'Uttar Pradesh (nord).

Alors qu'ils revenaient du cinéma et venaient de se faire éconduire par plusieurs rickshaws, les deux jeunes sont montés à bord d'un autobus habituellement destiné au ramassage scolaire mais qui était occupé par un groupe d'hommes ayant pris le véhicule pour une "virée nocturne" dans la capitale fédérale.

Une fois à l'intérieur, lui a été agressé tandis que sa petite amie, âgée de 23 ans, a été violée à plusieurs reprises, y compris par le chauffeur, et agressée sexuellement avec une barre de fer rouillée. L'étudiante en kinésithérapie a ensuite été jetée hors du véhicule avec son ami, également battu à coups de barre de fer.

Elle est décédée samedi à Singapour, où elle avait été transférée, souffrant d'importantes lésions à l'intestin et au cerveau.

La nature particulièrement ignoble de cette attaque a fait exploser la colère jusque-là contenue en Inde contre les agressions et viols commis en toute impunité dans ce pays.

Demandant à conserver l'anonymat, son petit ami, qui souffre notamment d'une fracture de la jambe, a aussi raconté comment personne n'est venu leur porter secours après qu'ils eurent été jetés de l'autobus, au terme d'un calvaire de près d'une heure.

"Un passant nous a trouvés après l'attaque mais il n'a pas même donné sa veste à mon amie", dont les vêtements avaient été arrachés. "On a attendu que la police vienne nous sauver", a-t-il dit à l'AFP.

Six personnes, dont un mineur, ont été arrêtées peu après l'agression.

Cinq suspects, âgés de 19 à 35 ans et qui encourent la peine de mort s'ils sont jugés coupables par la justice, ont été formellement inculpés jeudi par la police d'enlèvement, viol et meurtre.

 

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