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Gaza : dix Palestiniens tués, le QG du Hamas détruit

De la fumée au-dessus de la ville de Gaza visée par des raids israéliens, le 17 novembre 2012 [Menahem Kahana / AFP] De la fumée au-dessus de la ville de Gaza visée par des raids israéliens, le 17 novembre 2012 [Menahem Kahana / AFP]

Des bombardements israéliens intensifs sur la bande de ont fait samedi dix morts et détruit le siège du gouvernement du , tandis que 20.000 réservistes ont rejoint leurs unités, la plupart à la périphérie de l'enclave palestinienne.

Depuis le lancement mercredi de l'opération militaire "Pilier de défense", 43 personnes, 40 Palestiniens et trois Israéliens, ont péri et plus de 400, dont environ 385 Palestiniens, été blessées.

Dix Palestiniens, dont au moins cinq combattants du Hamas, ont trouvé la mort samedi, selon des sources médicales palestiniennes.

Outre le siège du Hamas ont été touchés par les frappes le quartier général de la police à Gaza, l'Université islamique et le stade "Palestine", la principale enceinte sportive de Gaza.

Les frappes aériennes se poursuivaient par intermittences. Quelque 180 raids aériens ont été effectués dans la nuit de vendredi à samedi, selon un décompte de la télévision israélienne.

Des équipes de secours recherchent des victimes dans les ruines de maisons touchées par un raid aérien israélien, le 17 novembre 2012 à Gaza [Mohammed Abed / AFP]
Photo ci-dessus : Des équipes de secours recherchent des victimes dans les ruines de maisons touchées par un raid aérien israélien, le 17 novembre 2012 à Gaza
 

Dans la ville de Gaza, les habitants vivaient dans la peur.

"Ce que j'ai vu aujourd'hui, c'est comme un film d'horreur devenu réalité", affirme Soha, 18 ans. "C'est un miracle que nous soyons encore en vie".

Une porte-parole militaire israélienne a fait état de "plus de 830 frappes" contre Gaza depuis mercredi. Au moins 610 roquettes ont par ailleurs été tirées de la bande de Gaza contre Israël, dont 230 ont été interceptées par le système antimissile Iron Dome, selon elle.

Des soldats et des chars israéliens près de la frontière avec Gaza, le 16 novembre 2012 [Jack Guez / AFP]
Photoci-dessus : Des soldats et des chars israéliens près de la frontière avec Gaza, le 16 novembre 2012 [Jack Guez / AFP]
 

Quatre soldats israéliens ont été légèrement blessés samedi matin par une roquette qui a atteint la région d'Eshkol, limitrophe du territoire, dans le sud d'Israël, a indiqué l'armée.

Quatre roquettes ont été tirées en début d'après-midi contre Ashdod (sud), touchant un immeuble et un véhicule, selon l'armée israélienne. Une voiture touchée a pris feu, a constaté un journaliste de l'AFP.

La branche armée du Jihad islamique a revendiqué ces tirs.

 

20.000 réservistes mobilisés

 

La confrontation avait franchi vendredi une étape supplémentaire avec le tir d'une roquette tombée --sans faire de victime-- en Cisjordanie à cinq kilomètres au sud-ouest de Jérusalem.

C'est la première fois qu'une roquette tirée de la bande de Gaza tombe si près de la Ville Sainte, à environ 65 km de l'enclave palestinienne.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem (g) et un membre du Hamais, Bassem Naim, le 17 novembre 2012 à Gaza [Said Khatib / AFP]
Photo ci-dessus : Le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem (g) et un membre du Hamais, Bassem Naim, le 17 novembre 2012 à Gaza
 

Jeudi et vendredi, trois roquettes étaient tombées dans la région de Tel-Aviv, capitale économique d'Israël, dont deux en mer. Il s'agissait des tirs de Gaza qui ont atteint le plus profondément le territoire israélien.

Quelque 20.000 réservistes de l'armée, rappelés en urgence, avaient rejoint leurs unités samedi matin.

Vendredi, le cabinet de sécurité israélien avait approuvé la mobilisation de 75.000 réservistes -- qui doit être encore avalisée par le Conseil des ministres dimanche.

Israël a par ailleurs bloqué toutes les routes principales autour de l'enclave palestinienne près de laquelle se massaient des transports de troupes blindés et des bulldozers.

Après le Premier ministre égyptien Hicham Qandil vendredi matin, le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem s'est rendu samedi matin à Gaza où il a dénoncé une "agression israélienne flagrante".

Sur la scène internationale, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite en Egypte pour rencontrer le président Mohamed Morsi, a accusé Israël de "faire un tapage international avec ses trois morts", alors que "c'est Israël qui a violé le cessez-le-feu", en référence à la trêve censée être intervenue lundi soir après trois jours d'affrontement.

L'Iran a appelé le monde islamique à des "actions de représailles" contre Israël alors que l'Afghanistan condamnait "fortement" les raids.

 
BLOCKED

A New York, l'ONU a annoncé une visite prochaine du secrétaire général Ban Ki-moon dans la région afin de convaincre Israéliens et Palestiniens de s'accorder sur une trêve.

Israël, dont le Premier ministre est en plein campagne électorale, avait lancé son opération en assassinant dans un raid aérien le chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari, le plus important responsable tué depuis la dévastatrice offensive de décembre 2008-janvier 2009, qui n'avait réussie que temporairement à arrêter les tirs de roquettes.

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