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Journée de colère en Europe contre l'austérité

Des affiches appelant à la grève générale le 14 novembre dans les rues de Madrid, le 13 novembre 2012 [Dominique Faget / AFP] Des affiches appelant à la grève générale le 14 novembre dans les rues de Madrid, le 13 novembre 2012 [Dominique Faget / AFP]

L'Europe se mobilise mercredi contre l'austérité, lors d'une journée marquée par une grève générale en Espagne et au Portugal, deux des pays les plus fragiles de la région où la colère populaire grandit face au chômage et à la précarité.

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, étranglée par un chômage à plus de 25% et une politique de rigueur draconienne, s'apprête à vivre sa deuxième grève générale en un an.

Dans la nuit, les premiers piquets de grève devaient prendre position dans les points stratégiques de Madrid, aéroport, dépôts de bus ou marché de gros, bien qu'un service minimum limite généralement l'ampleur des grèves en Espagne.

Depuis la dernière grève générale, le 29 mars, les manifestations se succèdent contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, qui prévoit 150 milliards d'euros d'économies d'ici à 2014 et frappe durement les plus modestes.

Mais Mariano Rajoy a promis mardi de maintenir le cap des réformes, même douloureuses, et assuré qu'il n'existait pas de "mesures miracle" contre la crise.

Rassemblement à l'appel de plusieurs syndicats espagnols à la veille de la grève générale, le 13 novembre 2012 à Madrid [Dominique Faget / AFP]
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Rassemblement à l'appel de plusieurs syndicats espagnols à la veille de la grève générale, le 13 novembre 2012 à Madrid
 

Le Portugal vivra lui aussi au ralenti tandis que manifestations et actions d'ampleur variable ponctueront la journée dans les autres pays du sud frappés par la crise, Italie et Grèce, mais aussi en Allemagne, en Belgique, en France ou en Pologne.

Alors que la croissance dans la zone euro devrait rester au point mort (+0,1%) en 2013, selon la Commission européenne, le Fonds monétaire international a lui-même averti que les politiques d'austérité dans plusieurs pays risquaient de devenir "politiquement et socialement intenables".

En Espagne, les syndicats appellent à manifester en fin de journée à Madrid, tout comme, séparément, la mouvance des "indignés", témoin de l'exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d'euros engloutis dans l'aide aux banques.

Manifestation à Lisbonne contre l'austérité, le 31 octobre 2012 [Francisco Leong / AFP/Archives]
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Manifestation à Lisbonne contre l'austérité, le 31 octobre 2012
 

Au Portugal, la CGTP, principal syndicat du pays, espère lui aussi mobiliser, maifestations à l'appui, au cours d'une grève générale contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de centre droit, sous la tutelle de l'Union européenne et du FMI.

Pas de grève générale en revanche en Italie et en Grèce, où sont seulement prévus des arrêts de travail de quelques heures.

Parmi les conséquences prévisibles des actions syndicales, les trains à grande vitesse Thalys entre la Belgique et l'Allemagne seront à l'arrêt.

Dans le ciel, les compagnies espagnoles ont annulé 615 vols. La compagnie portugaise TAP a prévu de clouer au sol plus de 160 avions.

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