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Prix Sakharov : l'Europe interdite de rencontrer Panahi et Sotoudeh par l'Iran

Le cinéaste iranien Jafar Panahi, le 30 août 2010 à Téhéran [Atta Kenare / AFP/Archives] Le cinéaste iranien Jafar Panahi, le 30 août 2010 à Téhéran [Atta Kenare / AFP/Archives]

L'Iran a refusé à une délégation parlementaire européenne attendue dimanche à Téhéran de rencontrer le cinéaste Jafar Panahi et l'avocate Nasrin Sotoudeh, détenus pour des raisons politiques, ont indiqué samedi plusieurs médias iraniens, laissant entendre que la visite de cette délégation pourrait être annulée.

"L'Iran a rejeté une condition posée par la délégation parlementaire de l'Union européenne, qui veut rencontrer deux prisonniers", a déclaré le conseiller du président du Parlement iranien pour les affaires internationales, M. Hossein Sheikholeslam, cité par l'agence Isna.

"Si la délégation est d'accord pour venir malgré tout en Iran selon l'agenda accepté initialement, il n'y a aucune objection à sa visite. Mais nous ne pouvons pas accepter la pré-condition actuelle", a-t-il ajouté selon la même source.

M. Sheikholeslam n'a pas cité les deux prisonniers concernés, mais il déclaré par ailleurs à l'agence Mehr que "la délégation européenne voulait rencontrer deux prisonniers politiques pour leur remettre leur prix", une allusion directe à Jafar Panahi et Nasrin Sotoudeh.

Le Parlement européen a attribué vendredi au cinéaste assigné à résidence et à l'avocate emprisonnée, tous deux condamnés à de lourdes peines de prison, son Sakharov pour la liberté de l'esprit, qui récompense chaque année un défenseur des droits de l'Homme et de la démocratie.

 

L'attribution de ce prix est intervenue alors qu'une délégation de cinq eurodéputés --écologistes et de gauche-- est attendue dimanche en Iran pour une visite controversée, au moment où l'Union européenne vient de renforcer ses sanctions à l'encontre du régime de Téhéran.

La députée Verte finlandaise Tarja Cronberg, qui dirige la délégation, avait promis, avant l'attribution du prix, que les eurodéputés insisteraient sur l'inquiétude des Européens concernant la situation des droits de l'Homme en Iran.

Mais de nombreux eurodéputés ont exprimé la crainte que cette visite ne soit instrumentalisée par le régime.

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