Ce n'est pas la première et ce ne sera sans doute pas la dernière. Une nouvelle gaffe de Mitt Romney vient d'être révélée par les médias américains.Elle pourrait compromettre ses chances de remporter la présidentielle aux Etats-Unis.
Lundi, le site (de gauche) Mother Jones a publié plusieurs vidéos filmées visiblement en caméra cachée, le 17 mai dernier, lors d'un dîner pour lever des fonds. Sur ces images, le candidat républicain, investi par son parti à Tampa, fin août, parle de l'électorat de Barack Obama.
«Il y a 47% de gens qui sont avec lui, qui dépendent du gouvernement, qui croient être des victimes, qui pensent que l'Etat a la responsabilité de s'occuper d'eux, de leur fournir une couverture maladie, de la nourriture, un logement. Que c'est un droit. Et ils voteront toujours pour ce président. Ce sont les personnes qui ne paient pas d'impôt sur le revenu», explique Romney, qui ignore alors qu'il est filmé. «Mon job n'est pas de m'inquiéter de ces gens. Je ne les convaincrai jamais de prendre leurs responsabilités et leur vie en main.» ajoute t-il.
Les réseaux sociaux se sont aussitôt emparés de l'affaire, et l'équipe d'Obama n'a pas tardé à réagir. «C'est difficile d'être le président de tous les Américains quand on se met à dos avec dédain la moitié de la nation», ironise son directeur de campagne, Jim Messina, qui qualifie les propos de Romney de «choquants».
Pour faire taire la polémique, le candidat républicain a expliqué dans un communiqué: «Mitt Romney veut aider tous les Américains en difficulté dans l'économie Obama. Le gouverneur s'inquiète du nombre grandissant de personnes sous food stamps (des bons pour acheter de la nourriture), qu'un Américain sur six vive sous le seuil de pauvreté et que 23 millions d'Américains luttent pour trouver du travail.» Dans une conférence de presse improvisée, Mitt Romney a reconnu qu'il n'avait pas «élégamment formulé» ses inquiétudes.
Selon plusieurs analystes, il est trop tôt pour mesurer l'impact de cette vidéo dans les intentions de vote des électeurs. Mais ce nouveau dérapage vient en tous les cas s'ajouter aux nombreuses gaffes déjà commises par le candidat républicain.
Une tournée européenne émaillée de couac
Lors de sa tournée internationale au mois de juillet le candidat républicain, a multiplié les bourdes. En visite en Grande-Bretagne, il a fustigé l'impréparation des Jeux Olympiques de Londres.
A Jérusalem, il a estimé que l'écart entre le niveau économique des Palestiniens et celui d'Israël s'expliquait par une différence de "culture". Il a également qualifié la Ville Sainte de "capitale d'Israël", alors que les Palestiniens souhaitent en faire la capitale d'un futur Etat.
Il fait étape dans le restaurant d’un ancien dealer
Sa tournée à travers plusieurs états américains s'était guère mieux poursuivie. A Miami, le candidat Républicain a organisé une réunion dans le restaurant d’un ancien repris de justice, condamné à trois ans de prison en 1997 pour avoir revendu de la cocaïne.
Il présente son colistier comme le prochain président
Lors de l'introduction de son colistier au public, Paul Ryan, au mois d'août, Mitt Romney a présenté l'homme comme le prochain président des Etats-Unis.
"Accueillez avec moi le prochain président des Etats-Unis, Paul Ryan" avait-il déclaré au lieu de le présenter comme le prochain vice-président en cas de victoire à la présidentielle américaine. Si l'homme a vite rectifié ses propos, la bourde n'avait échappé à personne déclenchant le rire dans l'assistance.
Le candidat n'avait alors pas hésité à plaisanter sur son erreur. "De temps à autre, je suis connu pour faire des gaffes. Je ne me suis pas trompé sur cet homme", a-t-il ensuite dit tout sourire mais visiblement embarrassé. "Mais je peux vous dire ceci, il sera le prochain vice-président des Etats-Unis".
Reste maintenant à savoir si ces gaffes plaireront ou non aux électeurs. Le candidat républicain accuse déjà un retard de trois points dans les sondages.