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Mitt Romney achève sa tournée internationale émaillée de gaffes

Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, Mitt Romney, tient un discours le 31 juillet 2012 à l'université de Varsovie[AFP]

Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, Mitt Romney, a salué mardi les succès de la Pologne et critiqué la Russie, dans un discours prononcé à Varsovie, dernière étape d'une tournée internationale marquée jusqu'au dernier jour par des gaffes ou des incidents.

"La Pologne n'a pas de plus grand ami ni de meilleur allié que le peuple des Etats-Unis", a déclaré le candidat républicain, soulignant sa volonté de renforcer les liens entre les deux pays s'il était élu, un message apparemment destiné aux électeurs américains liés à la Pologne. "Je crois qu'il est important de se tenir aux côtés de ceux qui se sont tenus aux côtés de l'Amérique", a-t-il ajouté, en remerciant Varsovie pour son engagement dans les opérations de l'OTAN en Irak et en Afghanistan.

Mitt Romney, homme d'affaires efficace, a par ailleurs rendu hommage aux succès économiques de la Pologne depuis que ce pays s'est affranchi du communisme en 1989. "Le monde devrait s'intéresser de près à la transformation économique de la Pologne", a-t-il dit, alors que l'économie est un des sujets cruciaux de la campagne pour les élections du 6 novembre. "Dans une période de ralentissement économique généralisé et de stagnation, votre économie a fait mieux que celles de toutes les autres nations d'Europe", a-t-il souligné.  Le Produit intérieur brut polonais devrait croitre de 2,5% cette année après 4,3% en 2011.

Mitt Romney, qui s'est attiré la sympathie du chef historique du syndicat Solidarité Lech Walesa lundi à Gdansk, a salué la transition pacifique réussie du communisme au capitalisme de la Pologne, un des bons élèves de l'Union européenne et un pilier de l'OTAN. "Dans un monde agité, la Pologne fait figure d'exemple et de défenseur de la liberté", a-t-il dit, en s'en prenant au passage à la Russie. "En Russie, les avancées autrefois prometteuses vers une société libre et ouverte faiblissent", a-t-il lancé. Il a également tancé le Bélarus voisin, la Syrie et le Venezuela. 

 

Incident sur la tombe du soldat inconnu

Plus tôt dans la journée, il avait été reçu par le président Bronislaw Komorowski et le ministre des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski.

Il a également rendu hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale en se rendant sur la tombe du soldat inconnu et devant les Monuments aux héros de l'Insurrection du ghetto de Varsovie (1943) et celui de l'Insurrection de Varsovie (1944). 

Un incident a marqué sa visite sur la tombe du soldat inconnu. L'attaché de presse du candidat républicain à la présidentielle, Rick Gorka, s'en est vivement pris aux journalistes qui pressaient de questions Mitt Romney sur les bourdes ayant émaillé son voyage à Londres et à Jerusalem, en leur demandant de "faire preuve d'un peu des respect" avant de leur dire "d'aller se faire foutre" (kiss my ass). 

 

Gaffes à Londres et à Jérusalem

Ce nouvel incident vient s'ajouter aux gaffes qui ont marqué le voyage du candidat républicain à Londres, avec ses déclarations sur l'impréparation du pays pour les jeux Olympiques, et à Jérusalem, où il a estimé que l'écart entre le niveau économique des Palestiniens et celui d'Israël s'expliquait par une différence de "culture" après avoir qualifié la Ville Sainte de "capitale d'Israël", alors que les Palestiniens souhaitent en faire la capitale d'un futur Etat.

Lundi à Gdansk, le syndicat Solidarité s'est démarqué de son ancien chef Lech Walesa qui avait invité en Pologne le candidat républicain. "Nous avons appris avec regrets par nos amis américains de l'AFL-CIO qui représentent 12 millions de travailleurs que Mitt Romney soutenait les attaques contre les syndicats et les droits des travailleurs", a indiqué Solidarnosc.

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