Si une femme tombe enceinte après avoir été violée, alors son viol était "illégitime" ! Voilà, l’étrange théorie de Todd Akin, un Républicain américain, candidat au siège de sénateur du Missouri.
D’après lui, le corps féminin a les moyens de bloquer la fécondation s'il juge « l’accouplement » comme un viol. Dans le cas contraire, la fécondation se produit et justifie donc l'accouplement.
« D’après ce que j’ai entendu par des médecins, une grossesse consécutive à un viol est vraiment rare. S’il s’agit d’un viol légitime, le corps féminin peut empêcher la grossesse », a affirmé Todd Akin au cours d’une interview sur une chaîne américaine. Le candidat républicain répondait à une question sur le droit à l’avortement auquel il s’oppose farouchement.
Dans la suite de l’interview, il précise que même si la grossesse a bien lieu malgré le caractère « légitime » du viol, l’avortement ne devrait pas être autorisé. Il estime en effet « que la punition devrait frapper le violeur, et ne pas attaquer l’enfant ».
Après les nombreuses réactions dont celles de sa rivale, la démocrate Claire McCaskill qui s’est dite « choquée », Todd Akin a regretté ses propos dans un communiqué de presse. « Il est clair que j’ai fait une erreur en parlant ainsi dans cette interview, et elle ne reflète pas la profonde empathie que j’ai pour les milliers de femmes qui sont violées et abusées chaque année », écrit le communiqué.
Le candidat républicain à l’élection présidentielle, Mitt Romney, s’est désolidarisé de ces propos. Dans un communiqué, le rival de Barack Obama aux élections présidentielles écrit : « le gouverneur Romney et le député Ryan ne sont pas d’accord avec les propos de M. Akin. Une administration Romney-Ryan ne s’opposerait pas à l’avortement en cas de viol ».